Vos prochains rendez-vous textiles
à Toulouse et dans ses environs...
art textile
Lointaine Alsace !
Dommage que ce soit loin... Le programme détaillé est ici...
Un grand bonjour à nos amies patcheuses !
La suite de vos rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...
Ateliers d’artistes
Les artistes ouvrent leur atelier le dimanche 10 octobre. Parmi tous les artistes travaillant en Occitanie et participant à cette manifestation, ceux qui, d’une manière ou d’une autre, utilisent de la matière textile retiendront spécialement notre attention.
Il y a ceux qui récupèrent le textile - entre autres choses - pour l’intégrer dans leur œuvre comme Anna Hauser-Pellerin, artiste plasticienne, dont l’atelier se trouve à Castelnau-de-Guers. Elle propose également des stages en sculpture power-tex (durcisseur textile).
Ou comme Tatiana Rozenblat qui fabrique elle-même ses papiers en recyclant du textile usagé le plus souvent de lin ou de coton, qui lui permet de choisir textures et coloris.
Il y a ceux qui ont suivi une formation initiale textile, puis qui ont bifurqué vers d’autres matériaux, d’autres techniques artistiques, comme Ursula Caruel, qui s’est formée à l’École Supérieure des Arts Appliqués et Textiles de Roubaix, désormais installée à Montpellier mais dont les œuvres gardent la fluidité du textile dans ses dessins, dans ses installations.
Il y a ceux qui mêlent le textile aux autres techniques, aux autres matériaux, comme Séverine Peron qui explore textile et numérique.
Il y a ceux qui ont eu une formation artistique « classique », beaux-arts et tutti quanti, puis qui ont découvert le textile comme Nadine Vergues à Saint-Affrique dans l’Aveyron, qui sculpte du feutre.
Ou comme Odile Mandrette, qui a commencé par la céramique, puis qui est venue au textile, timidement dit-elle. Puis peu à peu le textile a envahi sa création.
Il y ceux qui sont tombés dans la marmite et n’en sont pas ressortis comme Isabelle Piron, installée à Sète, qui travaille le textile en volume, en tableau brodé à la main ou à la machine.
Ou encore comme Anaïs Duplan (Ensci textile et Duperré dans la foulée) explore le tissage. Elle propose également des stages pour ceux qui souhaitent explorer cette voie.
Ou comme Isabelle Couchaux, partie de la haute-couture, elle a continué vers le costume de scène ; puis elle a détaché le textile du corps pour lui faire prendre son envol... son atelier est à Graulhet.
Et j’en oublie forcément. Mais tous ces artistes vous attendent dans leurs ateliers dimanche prochain.
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Broder à l’asile
Marguerite Sirvins, paysanne née en 1890, en Lozère, est internée à l’âge de 41 ans à l’asile psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnoles. À partir de1944 et jusqu’à la fin de sa vie en 1957, elle a dessiné, brodé.
On peut voir ses œuvres au Musée d’art brut de Lausanne.
Mais comment broder quand on est démunie de tout ? pas de trousse à ouvrage, pas la possibilité de sortir pour aller dans une mercerie ? Elle a récupéré des bouts de chiffons, elle a effiloché des vêtements mis au rebut, ce qui fait au final des ouvrages très fragiles car ils portent toutes les usures de leurs vies antérieures.
Son œuvre maitresse - et ultime - est une robe de mariée (qu’elle n’a jamais portée) qui mêle techniques du nid d’oiseau par l’entrecroisement des fils, dentelle, broderie... tout cela réalisé sans patron, ni esquisse préparatoire, avec juste une aiguille à coudre et les fils détissés de vieux draps. Comme la plupart des œuvres dites d’Art brut - si tant est que cela soit une catégorie artistique étiquetable d’un bloc - cette robe est extrêmement dérangeante par son poignant témoignage d’une vie empêchée par la maladie, par la détresse, par l’enfermement. Pas de mariage, mais une robe de mariée chargée de rêve, d’espoir. Elle continue de susciter de nombreux commentaires. Cette robe a été exposée récemment à Marsillargues-Attuech, dans le Gard.
P.s. Merci à Anne G. pour votre commentaire (disponible sous l’onglet « lire la suite » en bas du billet et la mention du livre ci-dessous. Disponible ici ?
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Destination textile : Japon/Canada
Qui n'a pas envie de jouer dans les œuvres crochetées de Toshiko Horiuchi MacAdam's ?
Fantasmagorie : derniers jours
On arrive aux derniers jours pour admirer l'exposition «Fantasmagorie» et revoir «Shirin Yoku : bain de forêt», exposition créée par Mapie des Vignes et Hela Sellergren.
Jusqu'au 12 juillet 2020
Lieu : Château de Lacaze - Tarn
samedi de 9h30 à 12h et dimanche de 15h à 18h
Peindre avec une aiguille ?
Comme vous l'avez sans doute constaté dans l'Agenda, un nouvel atelier vient d'ouvrir près de Toulouse, le Plumarium à Lèguevin. S'il n'est pas consacré exclusivement aux arts textiles, ceux-ci y tiennent toutefois une place très honorable. Dès à présent, les ateliers de broderie animés par Catherine Monplaisi se proposent de vous faire découvrir deux techniques raffinées : la peinture à l'aiguille et la broderie Lunéville.
Tombée par hasard, dit-elle, dans la broderie à l'aiguille - mais y-a-t-il de vrais hasards ??? - elle a suivi une formation initiale chez Catherine Laurençon (MOF 2011, rien que ça !), puis elle a affiné son travail sur les nuances, les ombres, les lumières.
Catherine Monplaisi préfére partir d'une aquarelle, notamment celles de Redouté pour les fleurs, plutôt que d'une photo, pour ne pas être prisonnière d'un rendu «objectif», pour utiliser l'objet représenté non pas comme fin en soi mais comme support à une œuvre textile originale. Et puis aussi parce que l'aquarelle rend très bien la lumière, le grain du papier, tout comme le pastel.
L'objectif est de réaliser une broderie, figurative le plus souvent, quoique les motifs géométriques ou abstraits peuvent fournir d'excellentes sources d'inspiration. On peut également s'inspirer de nombreux artistes, j'imagine assez bien Turner, Odilon Redon, pourquoi pas Soulages ? pourquoi pas Enki Bilal ? Il ne s'agit pas de recopier platement, mais d'interpréter une œuvre graphique.
Pour les aspects techniques, le passé empiétant est quasiment le seul point utilisé, mais encore faut-il arriver à lui faire donner tout son potentiel car c'est typiquement le genre de point qui peut complètement «écraser» une broderie. Lors des stages, on utilise du mouliné de coton DMC dont on prélève UN fil, brodé sur de la toile de lin. On peut également utiliser de la soie plus chère mais qui a un rendu plus brillant, de la laine qui donne un beau volume aux points. Le très riche nuancier DMC permet de travailler les couleurs d'une façon extrêmement précise et fine. Bon, combien de fois ai-je dans ce billet employé des mots suggérant la finesse, le raffinement ? Vous l'avez bien compris, les amatrices de travail «à l'arrache» ou d'arte povera peuvent passer leur chemin. Mais celles qui veulent approcher l'art élégant et subtil de la peinture à l'aiguille... accourez, les places sont comptées lors des prochains stages de peinture à l'aiguille. Cela se passe au Plumarium.
Et la broderie Lunéville ? dans un prochain billet...
Confinement J+33
Voilà une initiative originale !
vendredi 24 avril 2020
de 14h30 à 17h - Stage en ligne : bols en laine feutrée
Confinement J+6
En début de semaine (la première du grand confinement), je vous parlais des liens artistiques entre textiles et microbes et organismes vivants en général. En voici un bel exemple avec les œuvres d'Emmanuelle Dupont, brodeuse et artiste textile qui cherche à surpasser les aspects traditionnels de la broderie relevant des ouvrages de dame et des objectifs décoratifs liés au vêtement et à la mode, tout en utilisant des techniques éprouvées, comme la broderie sur blanc (ill. ci-dessous). Dans sa recherche permanente, elle mobilise art, artisanat et design et son travail évoque de multiples animaux et végétaux, sans jamais donner dans la représentation mimétique d'une quelconque réalité zoologique ou botanique. Et pourtant on ne peut s'empêcher d'y voir végétal et animal peuplant des mondes oniriques, un brin fantastiques en visitant sa très riche galerie.
Et écouter ici la conférence qu'elle a donnée il y a quelques temps déjà à propos du dialogue entre création textile contemporaine et la broderie médiévale...
Et comme en ce moment,
l'agenda de Tata Georgette se vide...
pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à un autre confiné ? ? ?
Prochaines semaines textiles...
Tous les ateliers et événements annoncés dans l'agenda sont annulés ou reportés jusqu'à nouvel ordre, conformément aux décisions gouvernementales. Depuis une quinzaine de jours, certains organisateurs de salons avaient déjà pris les devants en reportant leurs manifestations, comme Aiguille en fête, Quiltexpo... puis au fur et à mesure que la jauge permise diminuait, des expositions, des stages, des ateliers, ont connu le même sort.
Donc, je résume : plus de loisirs textiles en extérieur, y compris pour Tata Georgette qui apprécie tant le salon de thé... le coup est rude. Mais nous ne nous laisserons pas démoraliser par un si petit microbe. Il faut l'attaquer sur tous les fronts, y compris avec nos aiguilles à broder ou à tricoter, nos crochets, nos fils, nos tissus. Pour coudre soi-même des masques de protection dont l'efficacité serait peut-être insuffisante (cf. cet article du Monde) ? mais pour donner une forme concrète et artistique à ce petit bestiau qui met la planète à plat.
On ne le sait pas assez, mais le monde microbien offre des sujets extraordinaires pour nos travaux d'aiguilles, quasiment autant que les sempiternelles fleurs. Les motifs inspirés du monde microscopique ont fait leur apparition dans le tissage lyonnais au XIXe siècle*, surtout après les travaux de Pasteur, même si on connaissait l'usage du microscope avant Pasteur. Actuellement de nombreux artistes explorent le monde microbien, en particulier des artistes textiles, comme par exemple Alicia Watkins qui brode tous les fléaux de l'humanité ; les travaux de Laura Sánchez Filomeno sont en grande partie inspirés par la biologie moléculaire. Et ce ne sont pas les seules...
Pourquoi ne pas mettre à profit ce temps de confinement obligé pour broder, coudre, tricoter, crocheter ce prédateur encombrant. Comme il n'est pas question de monter une exposition ouverte au public avec vernissage, mondanités et tralalas, brodez, cousez, sur votre jean, sur votre sweet, sur votre sac à dos...
Pour les débutants, pas de fil à la maison ? ce n'est pas grave. On peut utiliser toutes sortes de fibres : de la ficelle, des cheveux, du vert de poireau, du fil de fer, des vieux pulls détricotés, des vieilles chaussettes dépareillées, etc. c'est l'occasion de tester toutes sortes de matériaux et de faire du recyclage. Toutes les techniques textiles s'y prêtent : broderie, crochet, tricot, dentelle, patchwork, couture, feutrage, macramé, etc.
Pour vous donner une idée de la tronche du ci-devant Covid19, j'ai mis une photo en illustration, mais ce n'est pas la seule à circuler sur la toile. À vos aiguilles, luttez ! et prenez soin de vous et de vos proches.
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* Impossible de remettre la main sur la référence qui parlait très précisément de cet aspect... je continue à chercher dans ma bibliothèque...
Ondulations et vibrations
Anaïs Duplan expose son récent travail de sculptures textiles à Saint-Antonin-Noble-Val. Deux volets forment cette exposition qui consacrée au mouvement de la fibre.
La première partie de l’exposition met en lien la série «Résonances», tissages ondulatoires, avec une étude sonore réalisée par Audrey Houdart, compositrice en musique électro-acoustique, qui en propose une interprétation musicale.
D'autres tissages leur font écho, des gravures et des empreintes, explorations graphiques de l'oscillation, de la stratification et de la tectonique. Enfin, une fresque textile reprend la courbe d’un battement de cœur issu d’un cardiographe.
La deuxième partie est consacré au crin de cheval, matériau fétiche d'Anaïs Duplan qu'elle utilise depuis quelques années déjà, matériau nerveux qui se cabre avec énergie, n'accepte d'être tissé que s'il peut exprimer sa force et son mouvement naturel dans les sculptures et bas-reliefs tissés d'Anaïs Duplan qui reprend ainsi une grande tradition textile du crin de cheval. Pas seulement sous forme de rembourrage utilisé par les tapissiers, ou de tissu d'ameublement très solide, très luxueux, ou comme autrefois pour en faire des crinolines, on en a même fait de la dentelle ! Dans d'autres contrées, on brode le crin de cheval. Mais c'est toujours le même pari : allier la liberté fougueuse de la matière, sa légèreté, son extrême solidité à la forme contrainte que veut lui donner la brodeuse, le tisserand ou l'artiste.
Anaïs Duplan, designer textile et plasticienne installée à Castres, a un très beau parcours, depuis sa sortie de l'École Duperré en 2005. Lauréate en 2009 du Concours Jeunes créateurs des Ateliers d'art de France, puis en 2010 finaliste du Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main, de nombreuses expositions dont récemment la participation à la biennale d'art textile contemporain de Guimaraech au Portugal.
Bref, c'est probablement l'exposition textile à voir cet hiver, dans la région !
Où : Galerie Bazart - 13 rue Saint-Angel - 82140 Saint Antonin Noble Val
Quand : jusqu'au dimanche 8 mars 2020 - (mardi de 16h30 à 18h - mercredi et samedi de 15h à 18h 30 - dimanche de 10h à 14h)
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Même pas peur !
Exposition collective d'œuvres issues des collections publiques des Abattoirs, du Frac Occitanie,, de l'Artothèque du Lot et des costumes de Louis Ponsolle alias Red Coyote Therapy ! et les créations masques textiles de l'artiste Catherine Stoffel, membre du collectif Format Libre.
jusqu'au 13 décembre 2019
Où : Atelier des Arques -
et : Médiathèques de la Com. de Com. Cazals-Salviac- 46340 Salviac
Renseignements : 05 65 22 81 70
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Itinéraire brodé
Cet été, c'est broderie partout ! Élisabeth Baillon, larzacienne d'adoption, expose dans le sud de l'Aveyron.
Quand : jusqu'au 23 août 2019
Où : 12540 Fondamente
Pour tout renseignement : 06 31 08 61 13
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L'aiguille est son crayon
L'exposition textile de l'été, à Toulouse, à ne surtout pas manquer... «Dropping Words» de Rieko Koga
Pour en savoir plus :
Portrait de l'artiste - Paix intérieure -Broder le ciel - et notre amie Katell dixit ! -
Où : Fondation Espace Écureuil - 3, place du Capitole - 31000 Toulouse
Quand : jusqu'au 7 septembre 2019 - du mardi au samedi de 11h à 19h30 et le premier dimanche du mois de 15h à 19h30.
Attention : fermeture du 5 au 19 août 2019
Entrée gratuite.
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Faux-semblants
Florence Baudin expose au Musée du textile et de la mode de Cholet,
jusqu'au 22 septembre 2019.
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Tapisserie sanglante
La série est terminée, mais l'aventure de Game of thrones continue. Venue tout droit de Westeros, une immense tapisserie de 90m de long sera prochainement exposée à Bayeux, non loin de la Tapisserie de Bayeux après avoir déjà attiré plus de 150 000 visiteurs au Museum de Belfast, en Irlande du Nord. Il y a fort à parier que beaucoup de ces visiteurs ne connaissaient pas l'art de la tapisserie auparavant.
Bien que tissée sur des métiers modernes, la tapisserie, qui reprend le style de la Tapisserie de Bayeux, a été brodée par une trentaine de brodeuses, qui tout comme les acteurs et techniciens du tournage, ont dû signer un contrat de confidentialité. On suit la narration des huit saisons de GOT, telle une immense BD, lien déjà souvent établi entre la BD et la Tapisserie de Bayeux.
Tout comme la série, la tapisserie est déconseillée aux âmes sensibles et aux enfants.
Où : Hôtel du Doyen - en face de la cathédrale - 14400
Quand : du 13 septembre au 31 décembre 2019 - du mercredi au dimanche de 11h à 18h
Et en plus, l'entrée sera gratuite.
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Le mur et l'espace
De 1962 à 1995, la Biennale de Lausanne a été LE rendez-vous européen de l’art textile, en particulier de la tapisserie avec seize éditions auxquelles ont participé plus de 600 artistes venus du monde entier.
Et tout particulièrement, lors des éditions entre 1962 et 1969, s’est produit une métamorphose extraordinaire du monde bien sage des tapisseries : elles ont quitté les murs auxquelles les accrochait une destinée immémoriale, pour d’abord acquérir du relief, puis pour carrément s’éloigner des murs en devenant sculptures textiles. Par ailleurs, les Biennales de Lausanne ont remis en cause le schéma artiste/artisan, le premier étant le créateur qui dessinait les cartons, le second étant le technicien qui tissait depuis le carton fourni par l’artiste. Et subséquemment, l’artiste était très souvent un homme – et très souvent un artiste de grand renom - les femmes restant cantonnées au rôle de lissières exécutantes. Ces schémas traditionnels volent en éclat au début des années 60, notamment lors de la deuxième Biennale de Lausanne qui a accueilli des tissages, des broderies et des créatrices. Par ailleurs, ces tapisseries ont quitté le strict domaine de la représentation, dans le grand courant de l’abstraction qui avait pénétré des pans entiers de la production artistique d’alors.
C'est aussi dans cette période que les tapisseries ont quitté leur support historique, le mur, en 1967 avec une première œuvre accrochée dans le vide – en fait accrochée au plafond et déployée dans le volume de la pièce qui l’héberge (par l’artiste tapissière Elsi Giauque).
C’est cette histoire très riche et dense qui est exposée à Aubusson en réunissant 35 tapisseries qui marquèrent ces temps forts de la regrettée Biennale de Lausanne qui fut pendant toutes ces années une capitale textile mondiale.
Un très beau livre retrace cette histoire et accompagne cette exposition : «De la tapisserie au Fiber Art, les Biennales de Lausanne» par Giselle Cotton et Magali Junet – Editions Fondation Toms Pauli.
On peut aussi signaler l'ouvrage d'Yves Sabourin «Tapisseries et tentures» numéro n°135 (mars 2015) de la Revue 303.
Le Mur et l'espace : mutations de la tapisserie mondiale aux Biennales de Lausanne 1962-1969
Quand : du samedi 29 juin au dimanche 6 octobre 2019
Où : Cité de la Tapisserie – 23200 Aubusson
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Livre des abeilles
C'est aujourd'hui le grand jour : notre amie Katell Renon publie son Beebook, son livre de patchwork qui rassemble les tendances actuelles du patchwork. Pour cela elle a procédé à une impitoyable sélection parmi les innombrables billets publiés sur le blog ..... en leur donnant de la cohérence, en les enrichissant. Avec toujours une rédaction soignée, un brin d'humour, et une immense culture textile.
Adhérente depuis 25 ans à l'association France Patchwork, dont les 9 000 membres portent haut les couleurs du patchwork, Katell inaugure ainsi les Éditions France Patchwork, premier sans doute d'une longue série car le monde du patchwork est très riche, multiforme.
BeeBook sera distribué dans les divers salons de loisirs textiles et les manifestations organisées par France Patchwork. On peut aussi se le procurer au prix de 29,50€ (+ frais d'envois postaux) auprès de France Patchwork - BeeBook - BP 10 - 27310 Saint-Ouen-de-Thouberville.
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Art textile en Luberon
Prochainement, sous les oliviers...
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Ceci n'est pas un pull...
Tricot, crochet, c'est pour occuper les femmes... c'est bien connu, pour qu'elles restent bien tranquilles à la maison... sauf qu'un certain nombre d'artistes contemporains se sont emparés d'aiguilles à tricoter, de crochets, de fibres diverses et se sont mis à créer des sculptures, des installations, parfois de très grandes dimensions. Les trente neuf artistes présentés dans le livre de Charlotte Vannier, sélectionnés un peu partout dans le monde, pratiquent tricot et/ou crochet soit seuls, soit intégrés à leurs autres techniques artistiques, mais toujours dans une dimension très poétique, dynamique.
Voici un très beau livre, à offrir, ou à s'offrir, et en tout cas à examiner minutieusement car il réserve de belles surprises, des petits poissons de Kate Jenkins qui crochète la vie quotidienne aux vagues gigantesques qu' Orly Genger tricote avec des cordes à homards et qu'elle installe ensuite dans des parcs publics ; il y a même une artiste de notre région, Françoise Tellier-Loumagne... on y trouve tout le foisonnement des matières, des techniques, et des tendances ou styles artistiques de notre époque.
Vannier Charlotte - Ceci n'est pas un pull le tricot et le crochet dans l'art contemporain - Pyramyd, 2017 - 256 p. 35€ dans toutes les bonnes librairies.
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Transmission
Thomas Bigot assemble des fils... électriques mais aussi toutes sortes d'autres pièces électriques et électroniques. De cette matière première, il crée des interactions sonores et visuelles, où le spectateur est invité tout autant à tendre l'oreille qu'à explorer du regard. Sculpture ? dispositif sensoriel ? en tout cas certaines œuvres présentées dans l'exposition «Transmission» ressemblent beaucoup aux explorations des dentelières contemporaines, d'où sa place ici.
Quand : du 13 avril au 16 juin 2019 - du lundi au dimanche, de 14h à 19h.
Où : Galerie du Philosophe - rue des Arts - 09130 Carla Bayle
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Empreinte textile
Le collectif Fiber Art Textile définit l'art textile comme un art qui utilise des matériaux souples (fil, fibre textile, plastiques souples, cheveux, caoutchouc, fil de métal souple, fibre végétale etc.) et les différentes techniques textiles telles que le tricot, le crochet, la dentelle, les différentes techniques de nouage, de tissage, etc. MAIS refuse catégoriquement toutes les créations à but utilitaire ou décoratif pour le corps ou l'habitat qui sont ordinairement le produit de l'artisanat ou des arts décoratifs. «Par ailleurs, le travail de l'artiste doit être original, personnel et s'inscrire dans une lignée personnelle».
Le résultat de cette exigence se retrouve dans la production des artistes qui ont rejoint ce collectif et dont certains exposent leurs œuvres à Agen sous le titre collectif «Empreinte textile», jusqu'au 21 juin 2019.
Lieu : Centre culturel André-Malraux - 6, rue Ledru-Rollin - 47000 Agen
Broderie contemporaine
De plus en plus d'artistes contemporains s'emparent d'aiguilles et de fils et brodent. Dont les 82 que présente Charlotte Vannier dans «De fil en aiguilles, la broderie dans l'art contemporain» qui explorent différentes formes de broderie par les formes et les couleurs qu'ils donnent à leurs œuvres. Ce qui nous fournit de belles sources d'inspiration...
384 pages - édité par Pyramyd - 39€ dans toutes les bonnes librairies.
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Des femmes au textile
Jusqu'au 18 octobre 2019....
L'exposition à ne pas rater qui met en valeur les femmes de la vallée textile, celles qui ont travaillé pendant des décennies dans l'industrie textile. Il reste d'elles des photos, des souvenirs, notamment le fonds photographique Cordae/La Talvera et les clichés collés dans les albums de famille ou entassées dans des boites à chaussures.
Mais il s'agit aussi du collectif féminin «Ouvrages de Drames» qui exposes ses créations plastiques et textiles. « Notre collectif est une évidence… une évidence de rencontres, de création, de transmission et de liberté. Fil de la lame qui tranche ou fil qui reprise et assemble en douceur nos histoires ; “Ouvrage de Drames” est un concerto aux cordes vibrantes. Fils de nos inspirations multiples qui tissent la toile unique de nos mémoires de femmes. »
Cette exposition a lieu au Musée départemental du textile, à Labastide-Rouairoux. Elle fait partie de la programmation culturelle thématique retenue cette année par le département du Tarn, «Cultur'Elles».
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Mini textiles
12 cm de côté, maximum ! c'est petit. Et pourtant, il y a assez de place pour déployer beaucoup de talent comme le montrent les 67 œuvres rassemblées à Niort qui reçoit en ce moment des œuvres présentées lors de la XIe triennale internationale des mini-textiles d'Angers, en 2017, à laquelle participaient des artistes venus de vingt-deux pays...
Jusqu'au 7 avril 2019
Où : Musée Bernard-d'Agesci - 26, avenue de Limoges - 79000 Niort
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Journées européennes des métiers d'art
Elles commencent demain et durent jusqu'au vendredi 7 avril. Parmi les nombreux métiers participants, il y aura bien sûr des professionnels du textile dans la région.
À Toulouse, c'est Laure Benard Textiles qui ouvre son atelier d'ennoblissement textile et d'impression à la main et qui propose plusieurs ateliers d'initiation au cours de la semaine, avec de l'impression au pochoir. Vous pourrez également vous initier à la plumasserie avec Valérie Tanfin. Ou pratiquer la sérigraphie au pochoir avec Mylène Cauchefer au sein de l'atelier Poppypress.
Ailleurs en Haute-Garonne, Feutre Textile Design Couleurs à Montbrun-Bocage où Krystel Chavigny assure, en plus de sa production de feutrière, des stages.
À Lauzerte, c'est un ennoblisseur textile et fabricant de papier peint qui vous ouvre ses portes, au Studio Rafaële Rohn.
Plus loin, en Ariège, c'est une couturière qui vous attend au château de Lanoux. En Aveyron, la Petite fabrique de Babeth qui fabrique des objets en textile pour enfants ouvre les portes de son atelier coloré. Et à Montpellier, c'est l'atelier de couture «le Chat sur le toit» où Florence Perrin-Palumbo vous proposera de découvrir les collections d'accessoires pour la maison, qu'elle créée à partir de tissus vintage.
À Carcassonne, Magali Donadio, tisserande, ouvre également son atelier.
Dans le Gard Emmanuelle Dupont, qui avait reçu le Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main 2008 pour son travail de brodeuse et de parurière florale participe également aux JEMA. Tout au long de la semaine, elle proposera des démonstrations de ses savoir-faire en broderie, thermoformage, crochet, teinture, mise en volume qui lui permettent de créer chimères et plantes et insectes fantastiques.
Si vous voulez tout savoir sur l'art de fabriquer des courtepointes, c'est dans l'atelier de Sophie Xeux qu'il vous faut aller, à Nîmes, courtepointière qui confectionne des courtepointes provençales en piqué marseillais.
Voilà un peu en vrac quelques artisans d'art qui participent aux JEMA/2019 dans la région. Il y a aussi de nombreux lieux d'exposition collective avec des artisans d'autres métiers non-textiles, que vous trouverez sur le programme complet des JEMA/2019.
Bonnes découvertes !
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Art textile lotois
Tatiana Strelkoff, qui avait déjà exposé ses travaux textiles il y a quelques années à Rabastens, montre en ce moment ses travaux récents à Assier, dans le Lot.
Jusqu'au 9 mars 2019 - au Caf'Causse - 46320 Assier
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Cousu d'art
Cela fait chaud au cœur des trois millions de personnes qui brodent en France (sans parler des nombreuses autres personnes qui pratiquent les autres techniques textiles, comme la couture, le crochet, le tissage) de voir qu'une revue d'art contemporain consacre un gros numéro spécial aux arts textiles... et essaie de faire un tour assez complet des pratiques, des artistes (237 artistes sont présentés), des collections, des collectifs et groupes, des festivals et expositions. «Cousu d'art !», c'est le dernier numéro spécial de la revue Artension.
9,90€ dans toutes les bonnes maisons de presse, sinon ici...
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Près d'ici, à Sorrèze
Petit crochet près de chez nous... à Sorrèze.
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Habits peints
Peindre des nus, c'est courant. Peindre des vêtements sans personne dedans, c'est plus rare... et c'est ce que fait Jacques Trouvé.
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Le vêtement dans l'art contemporain
«La greffe du tutu de tulle et du ruban de satin rose sur le corps en bronze de La Petite Danseuse de 14 ans de Degas avait introduit dès 1881 l’hétérogène dans l’œuvre d’art. Avant Degas, Donatello au XVe siècle avait laissé l’empreinte d’un fichu de tissu sur la sculpture en bronze de Judith tuant Holopherne. Depuis ce passé de l’histoire de l’art, les œuvres contemporaines se sont emparées du vêtement sous toutes ses formes, intégral ou tronqué, usagé ou recyclé, tissu ou résille métallique. [...]»
Partant de ce constat, Geneviève Besse-Houdent, historienne de l'art, enseignante au Celsa Paris-IV Sorbonne, lors de sa prochaine conférence explorera la place que tient le vêtement dans l'art contemporain. Ce qui est une facette de l'entrée du matériau textile dans l'art contemporain (art avec un grand «A»), matériau longtemps relégué du côté des arts appliqués par lequel et sur lequel il s'agissait surtout de montrer un savoir-faire. L'art textile, quittant peu à peu la fonction de gentille occupation pour dames, acquiert ainsi des lettres de noblesse par l'entremise de nombreux artistes. Peut-être que ce combat millénaire art/arts appliqués s'achève ?
Quand : le mardi 10 juillet, à 18h30
Où : Galerie Wam - 165, rue de la Barre - 46000 Cahors
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Vieux collants
Que faire avec de vieux collants ? on peut les utiliser comme sacs et contenants divers, comme auxiliaires de ménage, et même se lancer dans la fabrication de tawashi. Les possibilités sont très nombreuses avec cette fibre extensible, solide quoique très fine et souvent colorée.
L'exposition «RENOUWELLMENT» retrace la rencontre entre des artistes et des ouvriers de l'usine de production de collants Well à la filature du Mazel. À partir d'un matériau récupéré sur le lieu même de sa production, cônes de fils et rebuts de fabrication, Jeanne Bourrat et eDline, deux plasticiennes ont réalisé deux œuvres monumentales, accompagnées des portraits des ouvriers «collantistes»
À voir jusqu'au 8 septembre
Où : Usine Well - site de Bagatelle - 30120 Le Vigan
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Peindre - tisser - peindre - tisser
Le Musée départemental de Labastide-Rouairoux reçoit trois artistes peintres qui travaillent aux confins du textile.
Henri Darasse peint avec des rouleaux d'où il nait un entrelacement évoquant la construction chaine/trame du tissage, selon le sens de passage du rouleau. Répétition, sans monotonie, mais avec un rythme presque dansant. Sa recherche esthétique se situe non pas du côté de la représentation ou de la signification (symbolique, anecdotique, historique...), ni même du côté de l'émotion, plutôt de l'effet produit par la peinture elle-même, à partir d'une contrainte prédéterminée pour en tirer des effets accidentels. Et tout se jour dans l'écart entre la contrainte et les «accidents».
Alain Garrigue explore aussi le tissage par ses techniques et ses motifs de peinture.
Alain Fabreal choisit Pénélope, qui chaque nuit détisse la toile tissée dans la journée, comme une métaphore de la peinture et travaille comme elle autour de cette répétition circulaire. Recommencer, reprendre, répéter sont aussi les mots de la peinture.
Exposition « Ça peint : ça tisse ».
À voir jusqu'au 21 octobre 2018
Lieu : Musée départemental du Textile - Rue de la Rive - 81270 Labastide-Rouairoux
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Les Antipénélopes
«Elles ont tout repris à leur compte : les sujets, les genres, les thèmes, les médiums qui caractérisaient, en les restreignant, les travaux-de-dames. Bienséance, décence, pudeur... Pulvérisés ces mots-clés. Elles revendiquent, elles parodient, faisant imploser les codes du genre servis par le sexisme».
Elles ? Des artistes qui dans l’arc du XXe et de ce début de XXIe siècle se sont échinées à exister et produire hors des sentiers barbelés par trop de jolies roses pour les filles. Si les Proverbes d’Annette Messager, les sculptures en crochet de Joanna Vasconcelos connaissent une aura internationale, les céramiques tatouées de Jessica Harrison, les performances de Pilar Albarracin, les broderies de Sally Hewett sont des œuvres plus confidentielles, mais largement représentatives dans le champ de l’art contemporain.
Il s’agit de découvrir, à travers leurs travaux, qui sont tout sauf "de dames" ce que dénoncent et révèlent ces Antipénélopes, et combien leur humour, leur iconoclasme, leur liberté conquise de penser et d’agir s’inscrivent dans l’histoire des révolutions féministes.» (source : Abattoirs).
C'est de la place de ces artistes dans l'art qu'il sera question dans la conférence que donnera Laura Bernard, professeur d'arts plastiques et d'histoire de l'art qui depuis les années 1990 explore les spécificités des productions artistiques contemporaines des femmes.
«De fil en aiguille, les Antipénélopes, XXe-XXIe siècle»
Vendredi 13 avril 2018 à 18h30
Auditorium des Abattoirs
Allée Charles-de-Fitte - Toulouse
Entrée libre
Dans le cadre du 21e Printemps lesbien de Toulouse
Dans le cadre du 21e Printemps lesbien de Toulouse
Au revoir Katell !
Le monde du patchwork a rendu récemment un hommage bien mérité à Katell Renon qui passe le relais après six années consacrées à la présidence de la Délégation de France Patchwork 31 où elle a mis en œuvre une implication sans faille. C'est Brigitte Gaston qui va prendre le relais à cette fonction à partir du 1er janvier 2018.
Katell reste néanmoins la très talentueuse rédactrice de Quilteuse forever, blog que je vous encourage vivement à lire car il nous emmène aux quatre coins du monde du patch, alliant ainsi le goût de Katell pour l'art textile, l'écriture, la lecture, tout comme de nombreuses patchworkeuses qui n'avaient en effet pas attendu l'invention des «réseaux sociaux» pour créer leurs réseaux de patch. Et, avec l'arrivée d'internet, elles ont été parmi les premières à profiter des atouts de ces nouveaux supports pour accroitre leur visibilité, multiplier les interactions entre leurs différents clubs.
Après six années de dur labeur, Katell a de beaux projets : continuer à partager avec nous ses découvertes dans son blog, préparer un voyage aux États-Unis l'an prochain, pour aller voir quoi ? ben voyons, des expositions et manifestations de patchwork...
Bonnes fêtes de fin d'année à Katell, à Brigitte et à toutes les patchworkeuses !
Coup de pouce
Si vous avez moins de 40 ans, que la passion et le talent vous ont conduit dans un métier d'artisanat d'art, un coup de pouce bancaire peut être appréciable pour faire décoller votre activité.
C'est ce que propose la Fondation de la Banque populaire qui s'est donné pour objectif de soutenir des personnes ayant un projet associant talent et créativité dans les domaines de la musique, du handicap ou encore de l'artisanat d'art depuis 2013, autour des valeurs de solidarité, d'esprit d'entreprise et de goût pour l'innovation. L'intervention de la Fondation dure de un à trois ans, selon les projets, avec un soutien financier mais aussi en mettant à disposition des lauréats réseaux et expérience des membres du jury.
C'est ainsi que Marie Berthouloux, brodeuse, fut choisie comme lauréate par un jury composé d'experts reconnus dans leur domaine, issus de prestigieuses institutions comme le Mobilier national, l'École Boulle, les ateliers de restauration des Archives nationales et de différents musées, ainsi que des membres des Chambres de métiers et de l'artisanat. Les jurys se réunissent en mars et en octobre, chaque année. La prochaine date de dépôt des dossiers pour l'artisanat d'art est fixée au 30 mars prochain et le dépôt des dossiers se fait en ligne ici.
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Hessie, Survival Art
Venant de Cuba en France, via un séjour à New York, au début des années 1960, Carmen Lydia Djuric s'est mise à créer des pièces de broderie avec la technique minimaliste du fil blanc sur tissu blanc. Elle a été une des précurseures de l'art textile en France, bien qu'autodidacte en art, et en broderie aussi d'ailleurs.
«La manière dont Hessie fait sienne une activité longtemps considérée comme archaïque et anonyme par l’histoire la rapproche pourtant des avant-gardes, notamment des développements abstraits du minimalisme, tout comme des mouvements sociaux de libération des femmes. Cette première exposition d’envergure dans un musée français depuis près de quarante ans participe à la redécouverte entamée il y a quelques années d’une artiste longtemps marginalisée par l’histoire de l’art.»
En travaillant des matériaux de la vie quotidienne - et quoi de plus quotidien que le textile - Hessie a exploré tout un langage artistique abstrait, rigoureux. Les amatrices de «jolies» broderies en seront pour leurs frais... car il ne s'agit pas de joliesse ni de production de belles images brodées. En utilisant une technique perçue comme strictement féminine, Hessie, «selon la critique d’art Aline Dallier, fait alors partie des "Nouvelles Pénélopes" qui usent du langage féminin pour le subvertir». Hessie flirta avec le minimalisme, l'arte povera, Support/Surface prenant à chacun de ses mouvements artistiques ce qu'il pouvait apporter à sa démarche artistique, donnant de belles ondulations rythmées aux textiles en raccommodant, reliant, en (re)-donnant vie à des vestiges du quotidien, bien avant que le recyclage ne soit devenu à la mode. En pleine période de Trente Glorieuses, du temps de la consommation de masse sans complexes. Fallait oser !
Hessie réinscrivit la broderie dans les mouvements artistiques de son époque dont elle s'était éloignée depuis le début du XXe siècle pour entrer dans le vaste purgatoire de la mièvrerie et de la reproduction de modèles bien cul-cul. Rien que pour cela, il faut aller voir cette exposition des Abattoirs qui replace la broderie au sein de l'art contemporain.
Du 29 septembre 2017 au 4 mars 2018
Lieu : Les Abattoirs - 76, allées Charles-de-Fitte - 31300 Toulouse -
Tel : 05 62 48 58 00
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Découvertes estivales... à Caudry
Décidément, les mini-textiles constituent une forme artistique qui inspire beaucoup d'artistes.
Où : Musée de la dentelle - Place des Mantilles - 59540 Caudry
Jusqu'au 28 août 2017
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Bain de forêt
Plus exactement, il s'agira d'un bain de bambous avec Mapie des Vignes qui expose ses travaux de teintures végétales en collaboration avec Helena Sellergren.
C'est la suite de leur exposition toulousaine de cet hiver mais cette fois en plein air dans le merveilleux Parc des Bambous de Lapenne où l'on peut si bien se dépayser. Et comme chaque fois que Mapie des Vignes expose, elle propose des ateliers, en particulier le 27 août (voir agenda).
Lieu : Parc des Bambous de Lapenne, en Ariège
Jusqu'au 27 août 2017
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Libres comme l'art
«Pour sa 8ème édition à Angers, le musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine organise et présente l'exposition de la XIè triennale internationale des mini-textiles.Le thème retenu et proposé par l'artiste Pierre Daquin est "Libres comme l'art".
Chaque artiste présente une œuvre faite à partir de fil ou de l'idée de fil, dont la dimension ne doit pas excéder 12 x 12 x 12 cm, en surface ou en volume. Ce format particulièrement petit a été une gageure technique et artistique pour les 460 candidats qui se sont présentés, dont 39%étaient français, 61% étrangers. Ces chiffres soulignent le caractère international de cette manifestation. 69 oeuvres ont été retenues par un jury qui s'est réuni en novembre 2016. Ce jury est composé de Catherine Beloni (artiste), Pierre Daquin (artiste), lluis Campins (directeur du musée Sant Cugat en Espagne), Françoise de Loisy (conservateur en chef aux musées d'Angers), Yves Sabourin (inspecteur de la création artistique chargé de mission pour le textile et l'art contemporain auprès du ministère de la Culture et de la Communication), Carole Simard-Laflamme (artiste) et Arlette Vermeiren (artiste).
Parallèlement à la présentation de cette nouvelle triennale internationale des mini-textiles, les dernières acquisitions de la précédente triennale "Too web or not to web / Trop de toiles ou pas" sont exposées. Ces acquisitions constituent un ensemble de 22 oeuvres, dont 5 généreuses donations. Elles viennent accroître un fonds muséal déjà riche de plus d'une centaine de "petites" œuvres.»
Cette triennale d'Angers, née au milieu des années 1960, qui a connu un nouveau souffle à partir de 1986, est à ma connaissance, le seul événement consacré au minitextile en France.
Cela se passe du 10 juin jusqu'au 7 janvier 2018 au Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, à Angers.
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Coushumains
Cousu main, voilà bien une expression galvaudée. Mais qu'Anne Bothuon et Michel Roty reprennent au pied de la lettre en exposant leurs œuvres textiles dans le Gers.
Anne Bothuon pratique la «sculpture molle», comprenez de la sculpture à base de tissus. Le fil et l'aiguille lui servent de crayon. Il en ressort des personnages très humains, très troublants, aidée dans son art de façonner des corps humains par sa pratique du beau métier de costumière. Quant à lui, Michel Roty est travaille à Muret où il dirige une école d'art et il enseigne également à Toulouse. Et il brode. De leur rencontre est née une belle exposition d'art textile à aller voir impérativement.
Se sont jointes à eux vingt classes du département qui ont participé à un travail consacré au fil et dont les travaux sont exposés dans plusieurs salles de Gondrin.
Où : Galerie de l'artothèque ADPL - 4, rue Rodolphe Molère - 32330 Gondrin
Quand : du 19 mai au 25 juin 2017
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Bout à bout
Des cordes, des nœuds, du rêve. C'est le spectacle que nous propose la troupe Le Clan des songes la semaine prochaine à Odyssud. Cette troupe domiciliée à Venerque a tourné un peu partout en France, au Québec, au Brésil, en Norvège, en Suisse, mais aussi au Japon, en Corée du sud - et quand on connait la tradition de la marionnette dans ces deux pays... autant dire que Le Clan des songes est une excellente troupe. Leurs spectacles mettent en scène plutôt ce qu'on appelle les formes animées, c'est-à-dire des objets qui à priori sont des objets, pas des personnages, mais qui deviennent des personnages sous la conduite des artistes. Vous suivez ?
La question qui me taraude : comment font-ils pour nommer leurs cordes alors que dans les théâtres, traditionnellement, «corde» est un mot interdit ?
En tout cas, il n'est pas indispensable de kidnapper les enfants de vos voisins pour aller voir «Bout à bout», car si l'âge minimal est de 3 ans, il n'y a pas d'âge limite au-delà on serait trop vieux pour apprécier.
Du mardi 17 au samedi 21 janvier, à Odyssud, Blagnac.
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Promenez-vous dans les bois...
Mais pas n'importe comment... en méditant, en marchant lentement et en observant tout ce qui vous entoure. Les Japonais ont un mot pour cela : «Shinrin Yoku» qui, traduit littéralement, signifie «bain de forêt». Cela peut se pratiquer en toute saison, même en hiver. Il s'agit d'une forme de relaxation qui aiguise les sens, fait sentir profondément la vie de la forêt ; cela a aussi pour effet d'améliorer les défenses immunitaires, bref de se sentir bien. Peut-être avez-vous déjà pratiqué le shinrin-yoku sans le savoir...
C'est à une ballade de ce type que vous convient Mapie des Vignes, créatrice toulousaine qui travaille depuis quelques années sur les empreintes végétales, Helena Sellergren, designer suédoise, et Philippe Cadu, photographe, par leurs travaux respectifs sous la houlette de Pénélopée.
Cela commence ce soir avec le vernissage à 18h, puis le mercredi 11 janvier à 15h, les artistes proposent une visite guidée de leurs travaux, ainsi que le mercredi 18 janvier, à 15h également.
Lieu : Galerie Ingres - Atelier Canopé 31 - 68, boulevard de Strasbourg - 31000 Toulouse - tel 05 61 99 48 48
Quand : du lundi 9 janvier au 17 février 2017
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empreinte par Mapie des vignes (vert) - empreinte par Helena Sellergen (bleu)
Artextures
Certains penseront une fois de plus, au regard des expositions textiles que j'annonce dans ce blog dédié aux activités textiles de Toulouse et des environs, que je n'ai aucune connaissance géographique. Mais «environs» n'ayant pas de limite précise car «le pifomètre est strictement personnel, inaliénable...» et les expositions textiles étant trop peu nombreuses à mon goût d'autre part, oui, j'élargis un peu les dimensions des «environs».
Tout ça pour dire que cette fois, c'est dans la Creuse que cela se passe. Trente quatre artistes y exposent leurs créations dans le cadre d'artextures, belle manifestation qui en est à sa huitième édition ; créée par France Patchwork, elle dépasse largement le cadre du patchwork. L'art textile, longtemps coincé entre la peinture et les ouvrages de dames, s'émancipe depuis quelques décennies et intègre de nombreuses techniques textiles, s'inspire et inspire de nombreux courants artistiques. L'invitée d'honneur est cette année
Cela se passe au Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine à Argenton-sur-Creuse, dont le dossier de presse nous dit que cette ville se trouve à 2h30 de Paris par l'A20 - en clair, c'est aussi dans les environs de Paris...
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Squelettes textiles
Voici quelques artistes textiles qui explorent les formes squelettiques... comme Shanell Papp ou Caitlin T.McCormack qui crochètent.
Le crochet est une technique très adaptée au travail en volume ainsi qu'à la production de dentelles qui permet de faire des squelettes très ressemblants. Ou plus simplement, on peut crocheter un châle avec des têtes de mort.
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Basse lisse creusoise
Par quel mystère la bourgade d'Aubusson s'est-elle retrouvée, depuis plus de cinq siècles, au cœur de la production tapissière française ? Des générations de maîtres lissiers s'y sont succédé pour tisser voyages, animaux légendaires, feuillages plus ou moins fantaisistes. Il y reste environ cent vingt professionnels aujourd'hui mais leur rayonnement n'a guère diminué depuis l'époque où la tapisserie faisait vivre à Aubusson plus de deux mille personnes.
Pour en savoir plus, on peut écouter l'émission que leur a consacré hier France Culture dans La Fabrique de l'histoire et qu'on peut podcaster ici.
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Palette de peintre
Je voulais vous parler de la copie tricotée du tableau de Monet, mais mon amie Katell a été plus rapide m'a devancée et vous pouvez lire son excellent billet ici.
Outre la reproduction stricte d'un tableau, les palettes des peintres sont des sources d'inspiration infinies pour tous nos travaux textiles. Que diriez-vous de travailler sur la palette de Soulages que l'on peut voir au Musée de Rodez ?
Si vous préférez les couleurs plus douces, la palette de Joseph-Bernard Artigue actuellement exposé au Musée de Gaillac vous inspirera peut-être ? les couleurs d'Henri Cueco (à Villeneuve-sur-Lot) ou de Gérard Fromanger (à Agen) devraient réjouir celles qui aiment travailler de beaux applats de couleurs, nets et francs. J'ai un faible pour la palette de Clavé (exposé à Eymoutiers).
Bref, les artistes exposés en ce moment dans la région, artistes de renommée mondiale comme Soulages ou Clavé, plus confidentiels comme Sibra, sont tous de merveilleux inspirateurs qui ne peuvent qu'enrichir notre modeste pratique textile.
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Découvertes estivales à Châtelaudren
Pascal Jaouen dirige l'École de broderie de Quimper où il enseigne la broderie traditionnelle bretonne depuis 1995. Il est aussi créateur pour la haute-couture et c'est son merveilleux qui est présenté dans les locaux du Petit Écho de la mode, revue de mode qui parut de 1880 à 1983 dont vos grands-mères ont sans doute conservé de vieux numéros. Ce journal a fourni à des générations de femmes des patrons-modèles pour confectionner leur garde-robe et celle de leurs enfants.
- Jusqu'au 31 août 2016, au Petit Écho de la mode - Place du Maillet - 22170 Châtelaudren
À noter qu'à Toulouse aussi, vous pouvez apprendre la broderie bretonne avec Gauthier Noëlle - tel 06 68 91 53 17 -
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Découvertes estivales à Clermont-Ferrand
Le FITE (Festival international des textiles extraordinaires) a lieu tous les deux ans à Clermont-Ferrand, en septembre, cette année pour la troisième édition. Mais à partir du printemps, on peut déjà visiter de nombreuses expositions. C'est une sorte d'olympiade textile puisque les cinq continents y sont présentent leurs artisans, leurs designers textiles, leurs artistes, leur patrimoine textile et leur création contemporaine, artistique et industrielle.
Le plus sympathique, c'est que quasiment toutes les manifestations sont gratuites, donc une halte clermontoise s'impose. Comme il serait fastidieux de recopier le programme extrêmement riche de toute la saison, le mieux est d'aller directement sur la page fort bien faite du FITE.
- Jusqu'au 25 septembre 2016 à Clermont-Ferrand.
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Tout est calme
Dans un récent billet, je vous annonçais l'exposition «Tout est calme». Voici quelques images de la collection des vingt-et-un manteaux exposés, manteaux à regarder, manteaux pour rêver, manteaux à porter ? Si la forme est presque toujours identique, les matériaux utilisés, sous un air d'insolite, d'humour, de dérision, explorent nos habitudes de consommation du vêtement en nous guidant dans des univers très différents les uns des autres. Et ce n'est qu'une partie des œuvres exposées de Chantal Fochesato. Le reste a résisté à mes capacités photographiques, il faut donc aller voir sur place.
- À visiter tout l'été, jusqu'au 10 septembre
à la Fondation Écureuil - 42, rue du Languedoc à Toulouse
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