Le chef a dit : «reconfinement» et on se reconfine. Très bien ! Le chef a dit «rien que l'indispensable, pas de superflu» et donc voici les merceries fermées. Notez bien que les quincailleries restent ouvertes, car jugées indispensables... et pas seulement pour les professionnels du bâtiment ce qui se conçoit aisément, mais aussi pour les bricoleurs du dimanche. Alors que les merceries ne sont censées satisfaire que les caprices superflus de quelques bonnes dames oisives ? et pour ne pas faire de jaloux, voici qu'en plus les rayons mercerie des grandes surfaces sont fermés...
Sans doute ai-je l'esprit spécialement vindicatif et mal tourné, mais il me semble bien qu'il y a deux poids deux mesures. Comme dans notre pays ces deux activités, les techniques du bâtiment et du bricolage et les techniques textiles, sont profondément genrées, du côté masculin de la force, vous avez le droit de satisfaire aux nécessités de la réparation et de l'entretien de votre foyer voire de vous adonner à votre loisir bricoleur. Du côté féminin de la force, ben non. Vous voilà privée de fournitures pourtant essentielles (dont les fameux élastiques pour les masques). Sans compter que la couture et les autres occupations textiles sont parfaites comme activités d'intérieur, pour bien supporter le reconfinement en gardant le moral.
Nos mercières avaient pourtant pris des mesures contraignantes dès la fin du premier confinement, en limitant le nombre de personnes admises dans leur magasin, en tenant toujours la réserve de gel hydroalcoolique prête à l'emploi dès la porte d'entrée ; dans certains magasins, il était même interdit de toucher les tissus et autres fournitures textiles - et ça, c'est carrément héroïque ! Bref, elles avaient largement participé à «l'effort de guerre». Ben non ! chères mercières, vous voilà privées de vos clientes. Pour préparer l'avenir et parer à toute éventualité, il vous faudra désormais tenir un petit rayon «visserie, plomberie, électricité» ? et aussi un petit rayon d'épicerie, pour être sûres de survivre ?
Et le «click and collect» ? voilà une méthode qui va nous sauver ! encore faut-il que la mercerie ait préparé cela bien en amont car le nombre d'items en mercerie est quasiment le même qu'en quincaillerie, c'est-à-dire des milliers d'articles différents, autant dire qu'informatiser le catalogue complet des articles d'un magasin est une belle galère qui prend beaucoup de temps. Ou alors par téléphone ? mais la désignation orale d'un certain nombre d'articles n'est pas des plus simples et est très chronophage.
Dans les différentes pages du carnet d'adresses, vous trouverez des merceries, des marchands de tissus, dont certains pratiquent le click-and-collect. Il y a probablement près de chez vous des magasins qui offrent ce genre de service pendant le reconfinement. N'hésitez pas à les appeler et à leur passer commande. Et vous, chères collègues blogueuses, faites le recensement près de chez vous des merceries et autres fournisseurs textiles chez qui il est possible de passer commande et diffusez-le via vos blogs, tout comme il existe désormais un inventaire des libraires qui pratiquent le click-and-collect. Il y a urgence.
Confinez-vous bien ! et ne perdez surtout pas le fil...
Ce qu'il reste de votre agenda des loisirs textiles à Toulouse
et dans ses environs...