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Tata-Georgette

ca n'a rien a voir quoique...

Un peu de fraicheur...

1 Juillet 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Fibres à la folie, #Films textiles, #Ça n'a rien à voir quoique...

Un souffle d’air frais, et tout est différent  ! C’était déjà l’idée de John Gorrie, l’inventeur de la climatisation...

 

La suite de vos rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...

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Belles lettres

3 Juin 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Ça n'a rien à voir quoique...

En ce moment, la Médiathèque Cabanis rend hommage à Bernard Arin (1938-2019), typographe qui a animé le Scriptorium de Toulouse, à la fin du XXe siècle, au sein duquel il a formé quasiment tous les grands noms de la typographie française actuelle.

Aïe  ! typographie  ? késako  ? et pourquoi dans ce blog  ?

Nous vivons dans un bain ininterrompu d’écriture mais regardons-nous la forme des lettres  omniprésentes  ? La typographie a une longue histoire qui évolue selon les instruments d’écriture, les usages et les supports de lecture et d’écriture. Tout cela est fort bien résumé ici... Derrière chaque caractère, se trouve un typographe qui dessine ou redessine pour la beauté de l’écrit, pour la facilité de la lecture. Comme cela a été fait pour le Garamond et de nombreux autres caractères historiques de l’Imprimerie nationale, par Franck Jalleau qui en a dessiné la version numérisée.

Dessiner un caractère, ce n’est pas seulement dessiner les lettres de l’alphabet, c’est les décliner en minuscules et capitales, en maigre et en gras, en italiques  ; à cela il faut ajouter les chiffres, les signes de ponctuation et symboles divers, et aussi les interlettrages, etc. sur lesquels s’appuiera ensuite la composition de la mise en page. Le but de tout cela est de composer des textes harmonieux pour l’œil. La  typographie accomplit pleinement sa mission quand le texte est visuellement « indolore » pour le lecteur  ; de ce fait c’est malheureusement un grand art invisible pour beaucoup de lecteurs qui ignorent jusqu’à son indispensable existence.

Le dessin d’un caractère est souvent un critère primordial de reconnaissance du type de texte que nous avons sous les yeux. Avant même de lire le contenu, on reconnait visuellement une collection de livres, une revue ou un journal, un site internet dès le premier abord. C’est aussi vrai pour les logos, comme ceux de grandes marques de haute-couture ou de prêt-à-porter ci-dessous, qui sont tous signés d’un grand nom de la typographie (qui se retrouvent chaque année à Lure).

La typographie est également présente dans nos ouvrages textiles, comme ces monogrammes anciens brodés.

Du temps où c’était la mode de marquer le linge de maison, ces monogrammes étaient très fréquents, notamment sur les draps. Ils signalaient autant l’appartenance familiale que le savoir-faire de la brodeuse. Les modèles étaient souvent empruntés à des caractères un peu « fioriturés » de la belle écriture manuscrite. Les derniers avatars de cette pratique font appel à des typographie « Art nouveau ». 

On trouve également beaucoup d’abécédaires, sous forme de kits à broder au point de croix, mais la plupart sont bien mièvres, avec des petites fleurs gentillettes et des zoziaux multicolores.

Il est regrettable que depuis les années 1930, la plupart des ouvrages proposés par les éditeurs d’ouvrages ou par les revues s’en tiennent à cette vision surannée de la typographie et de la calligraphie car il y a beaucoup d’inspiration à puiser dans la typographie contemporaine. Nos amies quilteuses l’ont bien compris et ont renouvelé leur approche de la lettre en colorant, redessinant l’alphabet, s’inspirant de la création artistique contemporaine ou tout simplement de notre perception actuelle des arts visuels.

De même, de nombreux artistes textiles jouent avec les lettres, comme Annette Messager, ci-dessous  :

En tout cas, pour découvrir quelques typographes contemporains ou pour compléter vos connaissances en typographie, cette petite  – mais très intéressante – exposition est à voir au troisième étage de la Médiathèque Cabanis jusqu’au 12 juin, à Toulouse.

Vos prochains rendez-vous textiles
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Écouter les parfums

30 Septembre 2021 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Ça n'a rien à voir quoique..., #Le nez en l'air, #Billet du jour

Il y a bien trop longtemps que la rubrique « Le Nez en l’air » était en sommeil. Mais quel réveil en fanfare  !

En ce moment, on peut s’immerger dans l’exposition olfactive « De la matière à l’esprit » de Pierre Bénard, dans le cadre du programme « Respirez » de cet automne,  au Centre Culturel Alban-Minville.

Ce programme est accompagné de quatre conférences  :
vendredi 1er octobre à 14h30  - Le design olfactif
lundi 8 novembre à 18h30 - Parfums d’arbres et essences de boi
lundi 15 novembre à 18h30 - Parfums en scène, régisseur olfactif.

La première avait lieu cet après-midi  « Ça sent quoi un fantôme ». Quelle est l’odeur d’un fantôme  ? c’est à cette intrigante question que Pierre Bénard a répondu en nous donnant à sentir les composants du parfum qu’il a créé pour cette odeur de fantôme, de molécule en molécule, Pierre Bénard nous a fait découvrir la construction des accords puis du parfum final. On comprend alors que créer un parfum, ce n’est pas seulement mettre quelques gouttes de ceci et de cela dans une fiole et de bien agiter... c’est un art nettement plus subtil, une vraie création de l’esprit. Outre le sujet même de la conférence, le grand intérêt est de « sniffer » chaque élément, et de se dire, mais bon sang, je connais cette odeur...  mais de ne pas pouvoir mettre de nom sur l’odeur que nous reconnaissons si bien, car notre culture olfactive est en général assez limitée.

Pierre Bénard est le directeur artistique olfactif d’Osmoart, il créée des parfums, « odorise » des lieux et des événements artistiques, après une formation de parfumeur à Montpellier, puis à Grasse.

Outre l’exposition et ce cycle de conférences, il y aura aussi une randonnée olfactive le mardi 5 octobre  ; le dimanche 10 octobre à 11h une conférence parfumée et musicale « Parfums d’orgue & orgue à parfums » à l’église de Gesu (22b, rue des Fleurs - 31000 Toulouse). Et enfin une sortie à l’Explorarôme le mardi 19 octobre. Voilà un bien riche programme de valorisation pour l’odorat, sens ordinairement sous-estimé et bien mis à mal par le covid...

Pour tous renseignements, réservation  : Centre culturel Alban-Minville - 1, place Martin Luther-King - 31100 Toulouse - M°Bellefontaine  -  Tel 05 67 73 87 60

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Jouer à la poupée

25 Décembre 2020 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Ça n'a rien à voir quoique...

Le Père Noël a fait sa tournée dans la nuit d'hier. Sans aucun doute, il y avait parmi les jouets de sa hotte de nombreuses poupées. Mais sait-on, que si certains petits garçons devenus adultes continuent à jouer au train électrique, des petites filles devenues adultes font de même avec leur poupée ? c'est en tout cas un jouet que beaucoup de femmes conservent toute leur vie, tant le lien avec leur poupée est fort, même si cette poupée finit au fond d'un placard.

Mais une fois adulte, peut aussi «jouer» à la poupée pas seulement pour jouer mais pour expérimenter, enseigner. C'est ainsi que Marie-Angélique du Coudray, au XVIIIe siècle, créa des poupées pour enseigner l'art d'accoucher aux sages-femmes.

Il y a un peu plus d'un siècle, Frances Glessner Lee fit faire d'énormes progrès à la criminologie avec des petites poupées dans des scènes de crime très exactement reconstituées, en reprenant l'usage des maisons de poupées, jouet traditionnel offert à l'époque aux petites filles. Ces scènes de crime ainsi reconstituées étaient destinées aux étudiants du département de médecine légale d'Harvard, à l'époque des balbutiements de la science médico-légale. Le titre de chaque diorama a souvent une allure de titre de roman policier anglais comme «Le salon du presbytère», «La Salle de bain rose»,... et outre les fameuses poupées victimes de mort violente, habillées de façon très précise comme les victimes qu'elles représentent, on y trouve la reconstitution d'intérieurs du début du XXe siècle, de divers milieux, des plus bourgeois, avec par exemple un service d'argenterie miniature en argent, des mobiliers très exactement miniaturisés à l'identique, aux milieux les plus pauvres, dans des chambres en soupente. Dans une cuisine, par exemple, on trouve un minuscule moule à gaufre, arme du crime ???

Ces  maisons de poupées bien particulières sont aujourd'hui exposées à Baltimore et toujours utilisées comme outils pédagogiques. Pour en savoir plus, voici le seul article de fond en français sur Frances Glessner Lee, et un diaporama également en français.

La naissance, la mort, voilà des occupations bien graves pour un jouet d'apparence si frivole et innocente !

Votre agenda textile à Toulouse et dans ses environs...

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