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Au revoir Katell !
Le monde du patchwork a rendu récemment un hommage bien mérité à Katell Renon qui passe le relais après six années consacrées à la présidence de la Délégation de France Patchwork 31 où elle a mis en œuvre une implication sans faille. C'est Brigitte Gaston qui va prendre le relais à cette fonction à partir du 1er janvier 2018.
Katell reste néanmoins la très talentueuse rédactrice de Quilteuse forever, blog que je vous encourage vivement à lire car il nous emmène aux quatre coins du monde du patch, alliant ainsi le goût de Katell pour l'art textile, l'écriture, la lecture, tout comme de nombreuses patchworkeuses qui n'avaient en effet pas attendu l'invention des «réseaux sociaux» pour créer leurs réseaux de patch. Et, avec l'arrivée d'internet, elles ont été parmi les premières à profiter des atouts de ces nouveaux supports pour accroitre leur visibilité, multiplier les interactions entre leurs différents clubs.
Après six années de dur labeur, Katell a de beaux projets : continuer à partager avec nous ses découvertes dans son blog, préparer un voyage aux États-Unis l'an prochain, pour aller voir quoi ? ben voyons, des expositions et manifestations de patchwork...
Bonnes fêtes de fin d'année à Katell, à Brigitte et à toutes les patchworkeuses !
Watana
«Watana n'est pas une exception mais elle est particulièrement douée. [...] Le dispositif expérimental consiste à lui offrir [...] du matériel de nouage et de bricolage : [...] des ficelles, des cordes, des lacets, des tuteurs de jardinage et des morceaux de tissus. Aussitôt le matériel apporté, Watana se met à nouer, utilisant ses mains, ses pieds et sa bouche. Elle assemble deux bouts de ficelle, les noue puis fabrique une série de nœuds et de boucles, repasse les boucles les unes autour des autres, [...]. Elle s'en fait un collier, à deux rangées, le met autour de son cou, puis le lance en l'air plusieurs fois. Elle le ramasse enfin, et le dénoue soigneusement. [...] Dans presque tous les cas, elle défait le travail effectué. Dénouer importe autant que nouer - et, si tant est que quelqu'un en ait un jour l'idée, une archéologie des nœuds s'avère bien compromise pour les orangs-outans ; mais n'est-ce pas le problème de l'archéologie des animaux ? À l'instar du problème que rencontre l'archéologie des inventions féminines [...] Il vaut mieux inventer des armes.»
Cette citation est extraite du passionnant livre de Vinciane Despret : «Que diraient les animaux, si... on leur posait les bonnes questions ?» (publié par La Découverte/Poche, en 2014). À lire de toute urgence pour ne plus regarder les animaux du même œil. Ou se mettre au macramé comme Watana, belle orang-outan arrivée à Paris en 1998 où elle rencontra Dominique Lestel, et Chris Herzfeld qui furent intrigués pas ses talents textiles, y compris avec les pieds...
Musculation
La saison du tricot revient. Et avec la froidure l'envie de tricoter des laines épaisses, et même très épaisses. Certaines débutantes arrivent à l'atelier avec des aiguilles de 10, voire 15 ou 20 mm d'épaisseur, et la laine itou, s'imaginant que cela sera plus facile d'apprendre à tricoter et avec d'autres arguments tout aussi costauds : le travail avance plus vite, on voit mieux ce qu'on fait, cela fera un pull douillet...
Sauf que...
- les défauts se verront beaucoup plus facilement, parce qu'ils seront nécessairement plus gros...
- les finitions seront beaucoup plus difficiles à réaliser pour être, peut-être pas parfaites mais simplement acceptables,
- le travail doit être très régulier sinon l'ouvrage terminé pendouille dans tous les sens,
- l'ouvrage terminé est vraiment lourd et souvent peu compatible avec le poids d'un vêtement fait pour être porté,
- la quantité de fibre nécessaire est beaucoup plus importante que pour un ouvrage tricoté avec des aiguilles comprises entre le 3 et le 5.
Et puis, on travaille lentement ; il est en effet difficile avec de telles épaisseurs de faire «voltiger» aiguilles et fils au bout des doigts. Enfin, le choix des points de tricot sur de tels ouvrages sera forcément plus limité : point mousse, jersey endroit, c'est bien monotone tout ça... torsades peut-être pour les plus hardies tricoteuses...
Et surtout, tricoter s'apparente à une sévère séance de musculation avec des aiguilles qui en plus d'être épaisses sont souvent plus longues que les aiguilles ordinaires et avec un poids de fibre tricotée qui augmente au fur et à mesure de l'avancement de l'ouvrage. Bref, c'est plutôt très athlétique ! Imaginer que l'on peut tricoter de telles épaisseurs douillettement calée dans son canapé est une douce utopie qui peut se révéler très douloureuse pour le dos et les poignets.
Bref, vous l'aurez compris, pour vous apprendre à tricoter, je vous propose de commencer avec une épaisseur 3 à 3,5mm. C'est nettement moins spectaculaire mais cela permet d'apprendre les bons gestes sans se démolir toutes les articulations. Après, libre à vous de tricoter épais... et même très très épais... il y a des tutos sur tata-internet et il y a aussi de bons kinés à Toulouse !
Sinon, il reste la possibilité de tricoter sans aiguilles, à plat sur la table. On évite au moins la manipulation des aiguilles et le poids de la fibre. Pour faire une petite couverture, un petit tapis, pourquoi pas ? Et puis c'est vrai que le résultat est bien douillet* !
*Bizarre comme ce mot «douillet» revient avec insistance dans ce billet ? ce doit être l'effet-hibernation-de-décembre !
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Coup de pouce
Si vous avez moins de 40 ans, que la passion et le talent vous ont conduit dans un métier d'artisanat d'art, un coup de pouce bancaire peut être appréciable pour faire décoller votre activité.
C'est ce que propose la Fondation de la Banque populaire qui s'est donné pour objectif de soutenir des personnes ayant un projet associant talent et créativité dans les domaines de la musique, du handicap ou encore de l'artisanat d'art depuis 2013, autour des valeurs de solidarité, d'esprit d'entreprise et de goût pour l'innovation. L'intervention de la Fondation dure de un à trois ans, selon les projets, avec un soutien financier mais aussi en mettant à disposition des lauréats réseaux et expérience des membres du jury.
C'est ainsi que Marie Berthouloux, brodeuse, fut choisie comme lauréate par un jury composé d'experts reconnus dans leur domaine, issus de prestigieuses institutions comme le Mobilier national, l'École Boulle, les ateliers de restauration des Archives nationales et de différents musées, ainsi que des membres des Chambres de métiers et de l'artisanat. Les jurys se réunissent en mars et en octobre, chaque année. La prochaine date de dépôt des dossiers pour l'artisanat d'art est fixée au 30 mars prochain et le dépôt des dossiers se fait en ligne ici.
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