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Puces tarasconnaises
Lors de la précédente édition, avant le déluge, en 2019, 1200 visiteuses avaient participé aux Puces tarasconnaises. On en attend au moins autant pour cette reprise. La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite et tout le monde pourra se garer aisément sur le grand parking voisin ; les affamées et assoiffées trouveront du réconfort à la crêperie tenue par une vraie Bigoudène (égarée en Ariège).
Il y en aura pour tous les goûts, sur les stands d’une quarantaine d’exposants (pas de professionnels ni de revendeurs itinérants), avec de la mercerie, des dentelles anciennes, de la passementerie, des objets de collection, des tissus et de la laine aussi bien sûr. Il y aura également une exposition de patchwork et des démonstrations de machines à coudre, de surjeteuses. Et cerise sur le gâteau, un rémouleur redonnera du mordant à vos ciseaux et outils coupants.
Préparez juste un grand sac pour y ranger toutes vos emplettes ! ! !
La suite de vos rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...
Les nouveaux du Carnet d’adresses...
Voici les nouveaux venus dans le Carnet d’adresses depuis l’automne dernier, avec des fournisseurs divers, des propositions de stages et d’ateliers.
Claire Schneider – 4, rue du Député Molle – 34200 Sète – Tel 06 32 59 68 85 – stage de tissage de la soie –
... les autres adresses pour le tissage sont ici...
Cantilana – 5, chemin de Laumet – 09350 Danmazan-sur-Arize – vêtements en feutre
... les autres adresses pour le feutre sont ici...
Patrons et patronage – 11, rue Anatole-France – 33140 Villenave d’Ornon – tel 05 56 87 65 30 – création de patrons sur mesure, gabarits, possibilité d’envoyer des croquis, cours de patronage
Ressourcerie Au Recycle-tout - propose divers ateliers dont des ateliers de recyclage des textiles, du cuir, de la laine – 584 avenue de la Rovere – 47340 Hautefage-la-Tour – tel 05 53 01 22 58.
Magali Couture Conseils – La Villanelle – 2, route de Toulouse – 31770 Cornebarrieu – tel 06 27 30 78 78 - magali.coutureconseils@gmail.com – atelier de cours de couture –
Feuillet Thierry – 32600 L’Isle Jourdain - tel 06 30 02 47 71 - réparation et vente de machines à coudre, toutes marques –
... les autres adresses pour les machines sont ici...
BKO Maroquinerie - 11420 Belpech - Florence Bazan produit des articles de maroquinerie à partir de liège et de pinatex – on trouve ses articles en ligne ou dans les salons, chez des revendeurs - Tel 06 50 21 73 22
Mercerie Floriane – 20 rue Victor Hugo – 81100 Castres –
...les autres merceries sont ici...
FJEPS Blagnac - 6, rue Pasteur - 31700 - propose des ateliers de patchwork et de travaux d’aiguilles –
Votre carnet d’adresses complet se trouve ici... et si vous connaissez d’autres bonnes adresses, n’hésitez pas à les partager...
Vos prochains rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...
Revenantes...
Si on trouve beaucoup d’ouvrages consacrés à l’histoire de la mode et à l’histoire du textile, je n’en ai trouvé aucun qui raconte l’histoire de la mercerie, des merceries et des mercières dont on a cru l’extinction proche, à la fin XXe... mais à partir d’articles épars dans diverses revues, voici ce que l’on peut en dire.
« Marchand de tout, faiseur de rien » disait-t’on au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution française car les merciers avaient le droit d’acheter et de revendre toutes sortes de marchandises, y compris des porcelaines importées de Chine et d’autres articles d’importation. Ils avaient également le droit « d’enjoliver » des choses fabriquées par d’autres corporations, mais sans avoir le droit de se spécialiser dans aucune matière. C’étaient donc essentiellement des marchands qui très vite se sont orientés vers la quincaillerie, les articles de décoration intérieure et les articles de mode (mouchoirs, articles de bonneterie, garnitures, rubans, accessoires de mode et colifichets en tous genres. L’autre originalité de cette corporation, c’était qu’elle était ouverte aux femmes et aux étrangers.
Toutes ces particularités firent que la mercerie survécut très bien à l’abolition des corporations par la Révolution française. De plus, le développement des industries liées à la mode favorisa son essor tout au long du XIXe siècle ; il n’y avait pas de bourgade ni de petite ville qui n’eut sa mercerie. Sans compter les milliers de colporteurs qui allaient de village en village pour vendre rubans, boutons, aiguilles et autres petits articles de couture à côté de diverses gazettes et images.
Le premier grand choc que subit cette profession fut la naissance des grands magasins, vers le milieu du XIXe siècle ; ils exerçaient globalement le même métier, mais à une toute autre échelle. L’exemple type est « Au Bon Marché » créé en 1838 à Paris, qui proposait à la bourgeoisie parisienne des articles bien présentés dans un cadre grandiose par un personnel en uniforme.
D’une manière générale, les grands magasins s’adressaient au début de leur histoire à la bourgeoisie des grandes villes. Dans les quartiers populaires, les petites villes, les bourgades, les merceries prospéraient tranquillement et fournissaient les artisans locaux de la confection et les mères de famille en articles de couture, de reprisage, car on réparait beaucoup à domicile.
Après 1918, il y eu de nombreuses créations de merceries – et de commerces de détail en général – par des veuves ou orphelines de guerre qui se sont vues dans l’obligation de gagner leur vie car leur maigre pension de veuve n’y suffisait pas. Ces femmes, souvent issues de la petite bourgeoisie n’avaient bien sûr pas appris de métier mais elles étaient assez instruites pour tenir une comptabilité simple, de plus, elles disposaient d’un savoir-faire en matière de travaux d’aiguilles. On vit alors naitre de nombreuses boutiques mixant mercerie et lingerie féminine.
Je me souviens fort bien de ces commerçantes souvent assez âgées qui exerçaient encore dans le courant des années 1960, dans leurs boutiques assez sombres à la décoration surannée d’avant-guerre (la deuxième...) comme figées dans le temps. Leurs commerces n’ont jamais attiré les repreneurs mais la fille succédait à la mère, dans un modèle alors assez commun d’entreprise familiale. Ce modèle fonctionna très bien jusqu’aux années 1960.
Contrairement à ce qu’on imagine souvent, les merceries ont été assez peu atteintes par le développement des grandes surfaces – contrairement aux commerces alimentaires – car les grandes surfaces dédaignèrent ce créneau dont la clientèle ne se renouvelait plus et qui nécessitait – et nécessite toujours – beaucoup de main-d’œuvre pour le conseil à la clientèle et pour la découpe des marchandises.
Mais deux phénomènes de grande ampleur se sont cumulés au cours des années 1960-1970. Tout d’abord, les femmes entrèrent massivement dans le monde du travail salarié et rejetèrent tout aussi massivement les travaux d’aiguilles qui avaient été jusque-là plutôt une contrainte qu’un choix personnel. Au même moment, le prêt-à-porter, né après 1950, se développe très fortement jusqu’à devenir le principal moyen de garnir sa garde-robe, au lieu du fait sur mesure par la couturière.
Le déclin des merceries fut très violent : en 1980, il restait encore 6000 merceries en France, (soit à peine la moitié de 1960), il n’y en avait plus que quelques centaines au début du XXIe siècle ; encore couplaient-elles souvent cette activité avec de la retouche pour survivre.
La renaissance s’est amorcée récemment, il y a une dizaine d’années, avec une nouvelle génération de mercières qui n’hésitent pas à s’installer en centre ville où elles bénéficient du rajeunissement considérable de leur clientèle pour qui les travaux d’aiguilles ne sont plus une contrainte mais un goût pour des activités textiles pratiquées à titre de loisir.
De plus, ces nouvelles merceries offrent des services nouveaux dont les très appréciés ateliers, voire un petit coin salon de thé. Les merceries naguère très présentes dans les quartiers populaires sont-elles devenues des boutiques pour bobo ? en tout cas, elles profitent à fond de la vague du DIY. Ce commerce se pratique désormais dans des boutiques lumineuses, où le mot mercerie voisine avec « créative », « dyi ».
Il n’en demeure pas moins vrai que le métier de mercière nécessite de grandes compétences très diversifiées qui s’accordent mal avec l’amateurisme. Les nouvelles mercières ont souvent fait des études de commerce ou de couture, voire les deux. Il y a aussi des reconversions professionnelles, dans ce cas avec un apport financier plus substantiel car l’autre difficulté est d’embarquer un banquier pour un business qui nécessite dès l’ouverture une grande immobilisation de stock et donc de trésorerie, mot bien fâcheux même s’il rime avec mercerie... Dans tous les cas, les débuts sont ingrats et il est rare de dégager tout de suite un revenu correct. Malgré tout cela, il y a de très beaux exemples de ces nouvelles merceries à Toulouse et dans la région.
En un mot comme en mille : chapeau Mesdames les mercières qui nous fournissez toujours de si beaux articles pour nos loisirs textiles !
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