Le Lot et la laine
La laine dans tous ses états sera présente à Sauliac-sur-Célé les 13 et 14 juillet. Myrtille Spinspanspun, une des chevilles ouvrières de cette manifestation, a accordé un entretien à Tata Georgette, dont voici la synthèse.
TG – Tout d’abord, qui organise cette manifestation ?
MS - Deux associations se sont unies pour présenter la filière laine : « les Brebis babillardes» et «Rencontre et partage à Orniac», soit un groupe de passionnées de la laine et une association villageoise qui anime ordinairement les festivités du village.
TG - Si l’on en juge par le programme proposé pour cette deuxième édition du Lot et la Laine, c’est une alliance réussie.
MS - Toute la filière laine se donne rendez-vous dans le Lot, pour montrer et faire apprécier la laine, du dos du mouton à l’ouvrage terminé. Seront donc présents des éleveurs de moutons, mais aussi d’alpagas, qui présenteront leurs animaux, les tondront, les soigneront et présenteront même leurs chiens de berger au travail ; ils répondront aussi à toutes les questions des visiteurs.
On trouvera aussi sur place de nombreux ateliers pour apprendre à filer, à teindre, etc. Pour ceux qui ne souhaiteront pas mettre directement la main à la pâte, il y aura des démonstrations de toutes sortes par les soixante exposants eux-mêmes, teinturières, tisserandes, tricoteuses, des feutrières, etc. dont l’activité connait un renouveau assez spectaculaire par la diffusion de leurs productions au moyen de boutiques en lignes, ce qui leur permet de trouver des clients dans la France entière et au-delà.
TG – Quelle nouveauté y-aura-t-il pour cette deuxième édition ?
MS - Des professionnels du bâtiment participeront pour présenter l’isolation thermique à base de laine. En effet, la PAC (Politique agricole commune) considère la laine produite par les éleveurs de brebis à lait ou à viande comme des déchets. Ces éleveurs ne peuvent donc pas valoriser la tonte dans le textile. Ils ont donc cherché un nouveau débouché pour ce «déchet».
TG – Savez-vous si les éleveurs qui élèvent des moutons et des brebis pour la laine doivent jeter les carcasses des animaux en fin de vie, car ils finissent sans doute bien par mourir eux-aussi, soit de mort naturelle ( ?) soit plus probablement à l’abattoir ? Plus sérieusement, comment avez-vous organisé l’accueil du public ?
MS – Des navettes ont été mises en place depuis la gare de Cahors. La manifestation se déroule intégralement à l’Écomusée de Cuzals, donc dans un parc spacieux, en partie ombragé. De ce fait, les visiteurs bénéficieront de tous les services de l’Écomusée : un vaste parking, un restaurant, une aire de pique-nique, etc. et également du programme des animations de l’Écomusée.
TG – Quelle suite pensez-vous donner à cette manifestation ?
MS – Nous préparons pour la rentrée prochaine des stages et divers événements à Sauliac et ailleurs dans la région. Pour le «Lot et la laine», nous comptons bien l’installer dans une périodicité semi-annuelle, donc, le prochain rendez-vous est déjà pris pour 2015. Mais dans un premier temps, nous travaillons d’arrache-pied pour que l’édition 2013 soit une réussite et devienne le rendez-vous incontournable des passionnées-és de laine.
TG – Merci Myrtille d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Je vous laisse continuer votre travail de préparation avec Faerie, KatiKolor et les Orniacois.
Pour en savoir plus :
Fibre estivale
La ramie est une des plus anciennes plantes textiles connues. Originaire de Chine, elle est désormais cultivée en Inde, en Thaïlande, au Brésil.
Elle fait partie de la famille des orties, mais elle est très agréable à porter, spécialement par temps chaud. Elle se froisse facilement, un peu comme le lin ; son toucher est sec. C'est une fibre végétale idéale pour faire des chemises et des vêtements d'été. On s'en sert aussi pour fabriquer du fil de couture industriel, des filets de pêche car c'est une fibre très résistante et imputrescible. La ramie est aussi utilisée dans les papiers peints, dans le tissu d'ameublement. Seul bémol, on la trouve encore trop rarement à la coupe, dans les trop rares magasins de tissus.
En cette période de soldes, vous en aurez tous les jours en main car la ramie entre dans la composition des billets de banque (mais pas des cartes bancaires).
Stage fuseaux
En une journée, il est possible de s'initier à la technique de la dentelle aux fuseaux au Musée du textile de Labastide-Rouairoux, grâce à un stage organisé par le Conservatoire de la dentelle du Puy en Velay qui aura lieu le vendredi 26 juillet.
Sur place, le matériel est fourni. Au cours de la journée, on apprend à lire un carton et on réalise un petit ouvrage, comme un bracelet avec lequel on repart.
Réservation indispensable au Musée départemental du textile - tarif : 35€.
Une deuxième journée de stage est prévue le vendredi 30 août.