La fée du fil
La fée, c'est Vanaja Braibant. Sa fibre, c'est le fil de fer qu'elle arrive à faire danser comme la soie, à vriller comme un cheveu. Elle habille le vide avec le fil de fer fin, elle crée de la poésie avec du métal, matériau humble qu'elle noue, effiloche, tricote, crochète, coupe, tord, brode, courbe, tresse, reprenant nombre de techniques propres au textile pour en faire des sculptures aériennes de toutes dimensions. Les plus petites tiennent dans la main, les plus grandes s'accrochent au mur ou au plafond pour qu'on puisse tourner autour et les observer sous toutes leurs facettes. Mains, animaux, objets de la vie courante, tout lui est prétexte à créer des formes arachnéennes. Et comme en plus elle aime partager son savoir-faire, elle propose des cours et stages, ce qui peut être une très bonne idée de cadeau destiné à quelqu'un qui aurait envie d'emboîter les pas d'illustres prédécesseurs de cet art insolite, comme Calder. Pour la contacter, c'est ici.
On trouve Vanaja Braibant à la boutique Ôz'arts du jour, rue de la Colombette, qu'elle partage avec d'autres créateurs et artistes toulousains.
Voici un livre qui ne traite que du fil de fer crocheté - et qui laisse donc de côté toutes les autres techniques qu'emploie Vanaja Braibant, «Accessoires crochetés en fil métallique» par Nanae Kimura (Éditions de Saxe, 2012), même s'il est plus particulièrement orienté bijouterie fantaisie. Et il faut au préalable savoir crocheter...
Garde-robe grecque
«Toutes les quatre sont vêtues simplement, de vêtements bon marché. Trois d'entre elles portent des gilets noirs en laine : dehors il bruine et il fait froid. La quatrième a mis une robe à fleurs à l'ancienne mode. Les deux femmes de la première pièce ont des bas épais et des chaussures noires à talons plats. Les deux autres, en bonnes ménagères, ont laissé leurs chaussons à côté du lit avant de s'allonger.»
On rencontre ces quatre femmes au début du polar «Le justicier d'Athènes» de Petros Markaris qui était invité à Toulouse en octobre dernier par Polar du sud. Bizarrement, Markaris ne décrit aussi précisément que les vêtements des victimes dans son roman ; les autres personnages n'ont droit à une brève annotation vestimentaire que s'ils sont journalistes et il ne nous donne aucune indication vestimentaire pour les autres personnages. Il n'en demeure pas moins que par l'entremise de ses personnages, dont Kostas Charitos, une sorte de Maigret grec, Markaris fait voir très concrètement la vie quotidienne des Grecs dans la crise.
On trouve les romans de Markaris dans toutes les bonnes librairies toulousaines, en particulier à la Librairie Série B qui a fêté très récemment son troisième anniversaire. Elle est située rue Sainte-Ursule devant la mercerie Arrow Workshop, tout près aussi de Fifi-Jolipois, bref, en terrain connu...
Point de Paris
Le point de Paris est un point de broderie utilisé pour assembler plusieurs pièces de textiles. Ce point discret a la particularité d'être simple à réaliser, d'assurer un fini élégant et sobre aux pièces que l'on veut assembler, tout en étant très solide. On peut le broder en ligne droite, en ligne courbe, sur tous les textiles, du plus fin au plus épais car il permet à chaque textile d'exprimer au mieux ses qualités propres tout en s'intégrant dans un bel ensemble solidaire. Un point républicain, en quelque sorte. Marie Suarez dans son tutoriel vous explique très bien comment le réaliser. Pour le reste : fluctuat nec mergitur.
Les pieds au chaud
Brouillard le matin, soleil très timide dans la journée, nuit qui arrive tôt. Tout cela déclenche une furieuse envie de garder les pieds au chaud. Dans de bons chaussons d'intérieur en laine, crochetés main, avec tout de même une semelle antidérapante... Bon weekend !