Blog de l'actualité des loisirs textiles à Toulouse et dans la région.
Tata Georgette propose aussi des ateliers nomades de loisirs textiles : crochet, tricot, broderie... pour apprendre, se perfectionner.
Bienvenue dans le monde des loisirs textiles !
Le macramé revient en vogue depuis quelques temps déjà. Loin du casse-tête qui fait des nœuds au cerveau, c’est une technique textile qui permet la réalisation de très beaux objets à mi-chemin des arts folkloriques et de l’esthétique contemporaine.
Pour s’y essayer, quelques livres sont parus récemment. Tout d’abord, « Macramé l’art de faire des nœuds » publié par Merci les livres. En fait, il s’agit plus d’un dépliant – au prix modique de 5,95€– consacré aux bases, une sorte d’aide-mémoire portatif qui peut utilement accompagner les débutants.
Macramé
Pour s’aventurer plus avant dans la confection d’objets, « Macramé, une passion créative » de Fanny Zedenius, designer suédoise dont les créations et les livres ont largement contribué au renouveau et au succès actuel du macramé, propose la réalisation de 20 modèles. Édité par Mango en 2020.
Soyons fous ! ajoutons des couleurs au macramé avec « L’Atelier macramé tout en couleurs » de Françoise Vauzeilles, édité par Marabout, propose des objets décoratifs pour la maison. Cela n’a l’air de rien, mais ajouter des couleurs à la forme complique bigrement le travail.
Pour finir cette sélection, « À la fin de ce livre vous saurez faire du macramé » de Tiffany Alleen, Kim Lightbody, Caitlin Keegan, Marie-Noëlle Pichard, publié par Dessain&Tolra. Ouvrage qui propose une récapitulation des nœuds de base, puis une vingtaine d’ouvrages décoratifs.
Pour chaque ouvrage, au crochet ou au tricot, que l'on entreprend, la réalisation préalable d’un échantillon est indispensable.
Habituellement, on préconise un carré de 10x10cm. Dans certains cas, notamment si le motif est de grande dimension, un carré plus grand sera plus approprié.
À partir de cet échantillon, on peut voir plusieurs choses : si la fibre est facile à travailler, si les aiguilles sont du bon calibre, si la fibre choisie met bien en valeur le point que l’on se propose de tricoter ou de crocheter, si au final, le résultat correspond à nos attentes.
L’échantillon a aussi d’autres fonctions comme de servir à calculer la quantité de fibre nécessaire. Pour cela, on pèse le carré, soit par exemple 10x10cm = 100cm2 = x grammes.
On applique ce résultat à la surface totale de l’ouvrage, mesurée d’après les mensurations du patrons.
Concrètement, cela donne par exemple : 100cm2 /6g. Pour 3000cm2, on a donc 6g x 30 : 180g ou encore 4 pelotes de 50g. Car bien sûr, on arrondit les résultats à la valeur supérieure.
Pour les manches et les formes courbes, on arrondit en se servant des mesures maximales.
Enfin, la dernière utilisation de l’échantillon, au tricot, sert à s’entraîner à rattraper une maille perdue... c’est très intéressant pour les points complexes, ajourés, à maille double ou glissée, etc.
Bien sûr, il est préférable de laver l’échantillon selon les préconisations figurant sur les pelotes de laine, puis de le bloquer bien d’équerre pour le faire sécher à plat, afin d’avoir le rendu de l’ouvrage fini.
Sans oublier qu’il est parfois nécessaire de faire plusieurs échantillons – en prenant des aiguilles plus fines ou plus épaisses, un demi point peut faire une grosse différence. Ce qui est sûr, c’est que contrairement à certaines réticences, tricoter ou crocheter un ou plusieurs échantillons peut éviter beaucoup de perte de temps lors de la réalisation de l’ouvrage.
Et quand au bout d’une longue carrière de tricoteuse, on se retrouve avec un plein tiroir d’échantillons... qu’est-ce qu’on fait avec ? un tapis pour le chat ? en se remémorant tous les beaux ouvrages réalisés.
Avec le retour du printemps revient le temps du grand ménage, du grand rangement de printemps. C’est aussi le moment de changer peu à peu de garde-robe. On ressort les vêtements de mi-saison, bientôt ceux de la belle saison et on remise les gros pulls, les vêtements chauds ainsi que les accessoires tels que écharpes, chapeaux d’hiver, chaussettes et gants.
C’est le moment idéal pour tout inspecter et faire réparer – ou de réparer si on sait faire –, pour repriser les trous, les accrocs, pour nettoyer ou faire nettoyer au pressing toutes ces pièces saisonnières afin qu’elles soient prêtes dès le retour de la froidure.
Pourquoi attendre d’avoir à nouveau besoin des vêtements et accessoires d’hiver pour les faire réparer ? il vaut mieux le faire maintenant puis de les ranger dans leur housse de protection en attendant les frimas, en veillant à les protéger des mites.
Pour préparer l’hiver prochain, on peut d’ores et déjà apprendre à tricoter mitaines, moufles ou gants.
Par ordre de difficulté, on commence par les mitaines...
puis on progresse en tricotant des moufles...
On peut les tricoter à l’ancienne avec un jeu de cinq aiguilles ou avec des aiguilles circulaires, il reste six bons mois pour apprendre.
Pour finir par les gants, avec leurs dix doigts... ou rêver sur les beaux gants de Millau tels ceux présentés dans la vidéo ci-dessous...
Encore intimidantes pour un certain nombre de tricoteuses, les aiguilles circulaires présentent toutefois de réels avantages par rapport aux aiguilles droites.
Leur but premier est de pouvoir tricoter une forme tubulaire, comme les chaussettes que l’on tricotait traditionnellement avec cinq aiguilles à deux bouts pointus, spectaculaire technique qui donne parfois l’impression de jouer au mikado... car cette technique nécessite une bonne dextérité pour ne pas perdre une aiguille en cours de travail.
Pour s’adapter au diamètre de la forme tubulaire tricotée, il suffit de choisir une aiguille circulaire dont le câble est assez long ou de pratiquer le magic-loop pour une forme tubulaire de petite circonférence, en tout cas plus petite que la longueur du câble. Dans ce dernier cas, utiliser deux aiguilles circulaires est aussi une bonne technique.
Une autre excellente raison de tricoter avec des aiguilles circulaires, dont la partie rigide est bien plus courte que les aiguilles droites, est qu’elle demande bien moins de force musculaire pour soutenir le poids de l’ouvrage qui glisse sur câble en nylon reliant les deux extrémités et qui repose ainsi sur le giron, alors qu’avec des aiguilles droites, le poids de l’ouvrage pèse sur le bout extérieur des aiguilles et doit donc être porté par les bras, les poignets. Cela ne fait pas une grosse différence si on tricote un bonnet me direz-vous, mais pour un pull, pour un châle, la différence est énorme. Pour le reste, la gestuelle est identique, avec un mouvement bien fluide des doigts qui ne quittent pas les aiguilles à chaque jeté de fil pour créer une nouvelle maille. Pour vous aider à acquérir cette gestuelle, Tata Georgette est à votre disposition... car rien ne vaut un apprentissage « pour de vrai » (traduit du franglais : en « live») !
Comme la partie rigide des aiguilles circulaires est réduite à la pointe d’aiguille, cela permet de tricoter dans le train, dans le bus, en voiture, sans risquer d’embrocher les autres passagers car leur envergure est réduite au strict minimum. Il devient facile de voyager avec un tricot en cours, on peut également ranger l’ouvrage dans un sac qui n’a pas besoin d’être immense.
On élimine les coutures d’assemblage des différentes pièces et on peut essayer le vêtement en cours de réalisation, ce qui est assez pratique.
Un autre avantage, c’est que si on travaille de façon circulaire, on travaille toujours à l’endroit, ce qui est décidément bien pratique pour le jacquard, pour les torsades, etc. c’est plus simple et plus rapide. Mais attention, pour faire du point mousse, il faudra faire un rang endroit, un rang envers...
Et enfin, on peut tout à fait travailler à plat, de façon linéaire classique, avec des aiguilles circulaires, donc en faisant des aller-retours d’un rang à l’autre.
Si on apprend souvent encore à tricoter avec des aiguilles droites, le mieux est de passer très vite aux aiguilles circulaires.
Et les inconvénients ? le rangement : les câbles, si on les laisse aller à leur penchant naturel, ont tendance à s’emmêler ; il suffit de les ranger dans des pochettes séparées.
Et dernière conséquence de cette révolution technologique, les aiguilles droites seront bientôt invendables et deviendront des pièces de musée...