Blog de l'actualité des loisirs textiles à Toulouse et dans la région.
Tata Georgette propose aussi des ateliers nomades de loisirs textiles : crochet, tricot, broderie... pour apprendre, se perfectionner.
Bienvenue dans le monde des loisirs textiles !
Collectionner les textiles... cela peut aller des quelques boites pleines de laines et de tissus des pratiquantes textiles que nous sommes à des collections plus importantes, aux thématiques très originales de collectionneurs passionnés.
En ce moment, une (petite) partie des collections de Catherine Legrand est exposée à Paris, dans le cadre du salon Aiguilles en fête. Cette styliste globe-trotteuse glane tout autour de la planète des témoins de l’art et des techniques textiles, du Vietnam à l’Amérique du sud en passant par nos aimables provinces. Un brin de curiosité, le goût de chiner, tout est prétexte pour raconter le monde textile.
Ill. Aiguille en fête
Dans ce blog, il a déjà été question des livres qu’elle a publiés, ici... et ici... Dans « De la tête aux pieds » elle aborde le vaste domaine des accessoires du vêtement : sacs, ceintures, coiffes diverses, des chaussures, dont l’aspect esthétique s’ajoute à la pure fonctionnalité (contenir des objets, protéger la tête ou les pieds, compléter le vêtement, etc.). Tous les beaux objets présentés dans ce livre peuvent être des sources d’inspiration pour nos aiguilles.
Ouvrage publié aux Éditions de la Martinière – 240p. – 35€
À regarder absolument, le documentaire Le siècle des couturières de Jérôme Lambert et Philippe Picard, qui d’ailleurs déborde largement sur toutes les travailleuses de l’industrie textile française, du milieu du XIXe siècle à nos jours.
Si l’industrie textile fut fondamentale dans la révolution industrielle, qui se souvient qu’une large partie de la main-d’œuvre était féminine, alors que le monde ouvrier est largement représenté comme exclusivement masculin. Ce documentaire consacré à ces ouvrières invisibles qui ont pourtant joué un rôle fondamental dans la production industrielle et dans les luttes syndicales. Mais cette industrie a quasiment disparu entre 1970 et 2000, les emplois féminins délocalisés. Or, naguère, de qui a-t-on eu besoin pour coudre des masques ? D’ailleurs, le documentaire se termine sur une note légèrement optimiste en abordant l’amorce du renouveau de la filière textile française.
Documentaire disponible sur France3 jusqu’au vendredi 6 mai 2022
Voix off : Corinne Masiero.
Pour en savoir plus : lire ici...
8 Mars 2022
, Rédigé par Tata Georgette
Publié dans
#Billet du jour
On peut désormais crocheter ET militer en même temps pour une meilleure reconnaissance des femmes dans la marche du monde. Les amigurumis proposés dans ce livre représentent des héroïnes comme Rosa Parks, Marie Curie, Jane Goodall, Malala... Certaines ont été en avance sur leur temps, d’autres ont initié des mouvements de grande ampleur. Voilà un beau cadeau à offrir aux petites filles – que ce soit le livre ou la figurine que vous allez crocheter. D’ailleurs, emportée par votre élan, rien ne vous empêche de crocheter ensuite une héroïne de votre choix, même si elle n’a pas été mentionnée dans le livre, car Carla Mitrani, l’autrice de ce livre n’en a retenu que quinze.
Ce livre s’adresse tant aux crocheteuses débutantes qu’aux plus expertes, avec des pas-à-pas très clairs pour faire face à tous les aspects techniques (augmentation et diminutions, changement de couleur, assemblage des jambes et bras, etc.).
À noter que 5 % des recettes de ce livre sont reversées à une ONG qui œuvre pour l’accès des filles à l’éducation.
Encore intimidantes pour un certain nombre de tricoteuses, les aiguilles circulaires présentent toutefois de réels avantages par rapport aux aiguilles droites.
Leur but premier est de pouvoir tricoter une forme tubulaire, comme les chaussettes que l’on tricotait traditionnellement avec cinq aiguilles à deux bouts pointus, spectaculaire technique qui donne parfois l’impression de jouer au mikado... car cette technique nécessite une bonne dextérité pour ne pas perdre une aiguille en cours de travail.
Pour s’adapter au diamètre de la forme tubulaire tricotée, il suffit de choisir une aiguille circulaire dont le câble est assez long ou de pratiquer le magic-loop pour une forme tubulaire de petite circonférence, en tout cas plus petite que la longueur du câble. Dans ce dernier cas, utiliser deux aiguilles circulaires est aussi une bonne technique.
Une autre excellente raison de tricoter avec des aiguilles circulaires, dont la partie rigide est bien plus courte que les aiguilles droites, est qu’elle demande bien moins de force musculaire pour soutenir le poids de l’ouvrage qui glisse sur câble en nylon reliant les deux extrémités et qui repose ainsi sur le giron, alors qu’avec des aiguilles droites, le poids de l’ouvrage pèse sur le bout extérieur des aiguilles et doit donc être porté par les bras, les poignets. Cela ne fait pas une grosse différence si on tricote un bonnet me direz-vous, mais pour un pull, pour un châle, la différence est énorme. Pour le reste, la gestuelle est identique, avec un mouvement bien fluide des doigts qui ne quittent pas les aiguilles à chaque jeté de fil pour créer une nouvelle maille. Pour vous aider à acquérir cette gestuelle, Tata Georgette est à votre disposition... car rien ne vaut un apprentissage « pour de vrai » (traduit du franglais : en « live») !
Comme la partie rigide des aiguilles circulaires est réduite à la pointe d’aiguille, cela permet de tricoter dans le train, dans le bus, en voiture, sans risquer d’embrocher les autres passagers car leur envergure est réduite au strict minimum. Il devient facile de voyager avec un tricot en cours, on peut également ranger l’ouvrage dans un sac qui n’a pas besoin d’être immense.
On élimine les coutures d’assemblage des différentes pièces et on peut essayer le vêtement en cours de réalisation, ce qui est assez pratique.
Un autre avantage, c’est que si on travaille de façon circulaire, on travaille toujours à l’endroit, ce qui est décidément bien pratique pour le jacquard, pour les torsades, etc. c’est plus simple et plus rapide. Mais attention, pour faire du point mousse, il faudra faire un rang endroit, un rang envers...
Et enfin, on peut tout à fait travailler à plat, de façon linéaire classique, avec des aiguilles circulaires, donc en faisant des aller-retours d’un rang à l’autre.
Si on apprend souvent encore à tricoter avec des aiguilles droites, le mieux est de passer très vite aux aiguilles circulaires.
Et les inconvénients ? le rangement : les câbles, si on les laisse aller à leur penchant naturel, ont tendance à s’emmêler ; il suffit de les ranger dans des pochettes séparées.
Et dernière conséquence de cette révolution technologique, les aiguilles droites seront bientôt invendables et deviendront des pièces de musée...