Peindre - tisser - peindre - tisser
Le Musée départemental de Labastide-Rouairoux reçoit trois artistes peintres qui travaillent aux confins du textile.
Henri Darasse peint avec des rouleaux d'où il nait un entrelacement évoquant la construction chaine/trame du tissage, selon le sens de passage du rouleau. Répétition, sans monotonie, mais avec un rythme presque dansant. Sa recherche esthétique se situe non pas du côté de la représentation ou de la signification (symbolique, anecdotique, historique...), ni même du côté de l'émotion, plutôt de l'effet produit par la peinture elle-même, à partir d'une contrainte prédéterminée pour en tirer des effets accidentels. Et tout se jour dans l'écart entre la contrainte et les «accidents».
Alain Garrigue explore aussi le tissage par ses techniques et ses motifs de peinture.
Alain Fabreal choisit Pénélope, qui chaque nuit détisse la toile tissée dans la journée, comme une métaphore de la peinture et travaille comme elle autour de cette répétition circulaire. Recommencer, reprendre, répéter sont aussi les mots de la peinture.
Exposition « Ça peint : ça tisse ».
À voir jusqu'au 21 octobre 2018
Lieu : Musée départemental du Textile - Rue de la Rive - 81270 Labastide-Rouairoux
Vos prochains rendez-vous textiles
à Toulouse et dans ses environs...
Les Antipénélopes
«Elles ont tout repris à leur compte : les sujets, les genres, les thèmes, les médiums qui caractérisaient, en les restreignant, les travaux-de-dames. Bienséance, décence, pudeur... Pulvérisés ces mots-clés. Elles revendiquent, elles parodient, faisant imploser les codes du genre servis par le sexisme».
C'est de la place de ces artistes dans l'art qu'il sera question dans la conférence que donnera Laura Bernard, professeur d'arts plastiques et d'histoire de l'art qui depuis les années 1990 explore les spécificités des productions artistiques contemporaines des femmes.
Dans le cadre du 21e Printemps lesbien de Toulouse
Météo de printemps
Hier dimanche, une pluie sérieuse, appliquée comme un clerc de notaire s'est installée à Toulouse. Passer le printemps sous un parapluie, surtout un dimanche, c'est un peu décourageant. Et ce maudit soleil qui revient nous narguer le lundi !
À défaut de pouvoir aller se promener dans de beaux jardins, parcs et bois pour admirer les fleurs printanières, il est possible de coudre, au sec, des fleurs «kanzashi» en tissu comme le font les Japonaises qui les piquent ensuite dans leur chevelure, ou qui les utilisent comme décoration intérieure. À partir des gabarits fournis dans ce livre, et des restes de tissus que toute couturière amateure a chez elle, on coupe et coud toutes sortes de fleurs en transposant la technique de l'origami utilisée pour le papier au tissu. Et même pas besoin d'être une couturière aguerrie pour y arriver !
Fleurs kanzashi en tissu - 65 modèles inspirés par le Japon - par Sylvie Blondeau - Éd. Fleurus, 2014 - 80p. - 15,95€