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Tata-Georgette
Articles récents

L’éternel retour de la saharienne...

18 Mars 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Loin d'ici...

Le sable du Sahara, porté par un vent énergique, recouvre depuis quelques jours une grande partie de l’Europe. Donc, nous sommes nombreux à avoir dû nettoyer les parebrises, les vitres  ; quelques personnes ont même glissé sur une neige ocre

La mode a depuis longtemps trouvé une source d’inspiration dans cette région du monde qui n’a pas toujours été un désert. Cela a commencé avec la veste militaire des Anglais dans les zones tropicales, bientôt imitée par toutes les armées coloniales, tout au long du XXe siècle. Assortie avec un chapeau en liège, des chaussettes blanches, off course...

En toile de coton ou de lin, au tombé souple, taillée ample autour du corps, avec ses quatre poches carrées plaquées devant, un boutonnage qui peut en cas de besoin (à cause du sable  ? ? ?) monter jusqu’au cou, des épaulettes, une ceinture, des manches longues – et dans ce cas avec un boutonnage aux poignets) ou parfois courtes, la veste saharienne permettait de barouder sans crainte, en ayant tout le nécessaire à portée de main (crayon, carnet, canif, voire quelques munitions, fiole d’alcool et divers autres petits objets indispensables pour conquérir le monde).

Ce modèle de veste a été transmis aux civils par Hemingway qui la portait en toutes circonstances dans les années 1930. Aussitôt adoptée par le cinéma, elle annonçait le personnage viril parti à l’aventure, qui n’avait peur de rien, capable d’installer un campement d’urgence, de faire du feu avec du bois mouillé et de briser les cœurs...

C’est Yves Saint-Laurent qui adapte cette veste masculine dans le vestiaire féminin, en proposant une « tenue de safari », en 1967. Grâce au succès immédiat remporté par ce modèle en toile beige, très fonctionnel, cette forme de veste a été sans cesse adoptée dans les collections de YSL, puis plus largement dans les collections de nombreux couturiers ainsi que dans la confection industrielle de nombreuses marques.

Yves Saint-Laurent – 1ère saharienne revisitée dans la collection 2002

Déclinée d’abord en tailleur-pantalon, puis en tailleur jupe, enfin en robe, depuis plus de cinquante ans, la « saharienne », tout en étant sans cesse adaptée à l’air du temps est définitivement entrée dans nos garde-robes. Devenue un classique de la garde-robe féminine, c’est un beau modèle de lutte contre l’obsolescence de la mode, car franchement, si vous ressortez la saharienne de votre mère ou de votre grand-mère... vous ne serez pas démodée, alors qu’avec un pantalon patte d’éph... effet ringard assuré.

Modèle Devernois

Dans sa forme « robe », c’est surtout un modèle d’été, souvent en coton ou lin, éventuellement mélangés avec un peu de polyester pour être un peu moins froissable. Les couleurs ont gardé l’empreinte militaire d’origine  : beige, brun, kaki, blanche, ocre, bref des couleurs discrètes pour se fondre dans le paysage, et en général unies, sans aucune impression. Elle est toujours autant appréciée pour son côté fonctionnel, pratique, pour toutes les circonstances de la vie quotidienne.

Pour les couturières amateures que nous sommes, ce type de robe représente un beau défi  car s’il n’y a pas de pinces, il a les poches plaquées qu’il faut aligner au millimètre, une patte de boutonnage, des surpiqûres visibles et qui doivent donc être parfaites, éventuellement des manches montées, soit un gros travail de précision. Mais après, qu’est-ce qu’on est fières d’avoir réussi  ! ! !

Modèle Burda

Vos prochains rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...

 

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Puces varilhoises...

16 Mars 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Bonnes affaires

Après moult hésitations (virus  ? sans virus ? pass sanitaire ? sans pass ?) les membres du club l’Art en tête ont enfin organisé les Puces des couturières pour 2022.

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Collectionner

12 Mars 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Explorations textiles, #Lectures textiles

Collectionner les textiles... cela peut aller des quelques boites pleines de laines et de tissus des pratiquantes textiles que nous sommes à des collections plus importantes, aux thématiques très originales de collectionneurs passionnés.

En ce moment, une (petite) partie des collections de Catherine Legrand est exposée à Paris, dans le cadre du salon Aiguilles en fête. Cette styliste globe-trotteuse glane tout autour de la planète des témoins de l’art et des techniques textiles, du Vietnam à l’Amérique du sud en passant par nos aimables provinces. Un brin de curiosité, le goût de chiner,  tout est prétexte pour raconter le monde textile.

Ill. Aiguille en fête

Dans ce blog, il a déjà été question des livres qu’elle a publiés, ici... et ici...  Dans « De la tête aux pieds » elle aborde le vaste domaine des accessoires du vêtement  : sacs, ceintures, coiffes diverses, des chaussures, dont l’aspect esthétique s’ajoute à la pure fonctionnalité (contenir des objets, protéger la tête ou les pieds, compléter le vêtement, etc.). Tous les beaux objets présentés dans ce livre peuvent être des sources d’inspiration pour nos aiguilles.

https://www.fashion-spider.com/wp-content/uploads/2017/12/de_la_tete_aux_pieds_par_catherine_legrand.jpg

Ouvrage publié aux Éditions de la Martinière –  240p. – 35€

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Les couturières n’ont pas dit leur dernier mot...

10 Mars 2022 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Ce que fait la main, #Films textiles

À regarder absolument, le documentaire Le siècle des couturières de Jérôme Lambert et Philippe Picard, qui d’ailleurs déborde largement sur toutes les travailleuses de l’industrie textile française, du milieu du XIXe siècle à nos jours.

Si l’industrie textile fut fondamentale dans la révolution industrielle, qui se souvient qu’une large partie de la main-d’œuvre était féminine, alors que le monde ouvrier est largement représenté comme exclusivement masculin. Ce documentaire consacré à ces ouvrières invisibles qui ont pourtant joué un rôle fondamental dans la production industrielle et dans les luttes syndicales. Mais cette industrie a quasiment disparu entre 1970 et 2000, les emplois féminins délocalisés. Or, naguère, de qui a-t-on eu besoin pour coudre des masques  ? D’ailleurs, le documentaire se termine sur une note légèrement optimiste en abordant l’amorce du renouveau de la filière textile française.

 Documentaire disponible  sur France3 jusqu’au vendredi 6 mai 2022 
Voix off  : Corinne Masiero.
Pour en savoir plus  : lire ici...

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