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Tata-Georgette
Articles récents

Sexagénaire très souple cherche partenaires textiles

9 Décembre 2019 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Fibres à la folie, #Billet du jour

Inventée en 1969, par le chimiste Joseph Shivers (de la société DuPont de Nemours), l'élasthanne a soixante ans. Cette fibre est également connue sous les noms de marque Lycra ou Spandex ou encore par une dénomination plus commune de «stretch».

Cette fibre synthétique, dérivée du polyuréthane, donc in fine du pétrole, est très élastique puisqu'elle peut s'allonger jusqu'à six fois de sa longueur tout en étant d'une très grande solidité, donc sans risque de rupture - pour revenir à sa forme initiale sans déformation dès qu'on relâche la traction. Ces particularités sont très intéressantes pour de nombreux vêtements destinés à mouler le corps (comme les sous-vêtements, les collants) pour un effet «seconde peau» ou plus simplement à procurer un porter très souple. À partir des années 1970, ces qualités en font une fibre de choix pour tous les vêtements de sport (gymnastique, cyclisme, natation, sports d'hiver, danse, etc.).

L'élasthanne intègre massivement le prêt à porter à partir des années 1980 mélangé avec des fibres naturelles ou synthétiques, pour des vêtements ajustés, voire moulants ET confortables,  ajustables à toutes les morphologies, y compris les morphologies «ingrates». Deux pour cent d'élasthanne mélangé au coton suffisent à faire des jeans en «stretch»... dix pour cent pour un collant...  À noter, l'élasthanne n'est jamais utilisé seul... cela reviendrait à avoir une sorte de boule de gomme toute ratatinée...

Et, contrairement au latex employé auparavant, l'élasthanne ne semble pas provoquer de réactions allergiques, si on en a ôté les  ingrédients toxiques : des colorants, des huiles siliconées pour faciliter le glissement, des apprêts divers, des anti-bactériens et autres anti-quelquechose.

Autre atout de l'élasthanne, le temps de séchage du vêtement est réduit car cette fibre est hydrophobe ; il réduit les besoins de repassage car le vêtement est moins froissé et la température de repassage doit être abaissée au minimum, sous peine de ruiner les belles qualités d'élasticité.

MAIS... tout au long de sa vie, l'élasthanne est une fibre polluante : lors de sa fabrication, de par son constituant d'origine, de par les solvants qui sont utilisés pour sa mise en forme, lors des lavages. En fin de vie, l'élasthanne n'est pas biodégradable, même si le jean en coton qu'il accompagne l'est... donc le vêtement n'est pas biodégradable, même si des solutions seront  peut-être bientôt disponibles.

Il est donc capital de ménager les vêtements contenant de l'élasthanne en prolongeant leur durée de vie, notamment en les nettoyant et en les entretenant à basse température (40°C maximum) sous peine de perdre les qualités élastiques et d'avoir un vêtement déformé. L'usage de javel est à éviter (mais je sais que vous avez déjà éliminer ce produit de vos produits ménagers depuis longtemps !) de même, on évite les produits détachants contenant de l'ammoniaque, de l'eau oxygénée. En bref, l'élasthanne craint les fortes températures et les produits basiques qui le détériorent. À noter que chaque lavage en machine d'un vêtement contenant de l'élasthanne libère de très nombreuses nanoparticules dans l'eau évacuée... donc on limite le nombre de lavages. Pas la peine de laver un jean porté deux fois... il vaut mieux le suspendre à l'air pendant 24h avant de le porter à nouveau.

Enfin, pour briller en société, vous pouvez citer le pays qui produit le plus d'élasthanne : la Corée du Sud, notamment le fabricant Hyosung qui produit 30% de la production mondiale.

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Revue de presse du 7 décembre 2019

7 Décembre 2019 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Revue de presse, #Billet du jour

Voici quelques nouvelles de la galaxie du textile...

Des choses bien pratiques, comme des poches bien adaptées à leur usage... et notamment au téléphone portable qui fait souvent une fesse carrée ou des reliefs disgracieux et inconfortables sur les pantalons.

Chanel va installer une maison des métiers d'art qui regroupera un brodeur (Lesage), un chapelier, un plumassier, en tout 11  métiers du textile et du luxe dans un site unique, le 19M, à Aubervilliers.

On connait les textiles naturels d'origine animale ou végétale, les textiles synthétiques à base de pétrole, les textiles artificiels à base de cellulose. Dans cette dernière catégorie, il y a désormais ceux à base de paille. De quoi vous retrouver dans une botte de paille ?

Et si vous voulez tout savoir sur les soieries d'églises, c'est ici dans un précédent numéro de Patrimoines du Sud, désormais disponible en ligne.

 

Bonne lecture et bon weekend !

Vos prochains rendez-vous textiles
à Toulouse et dans la région...

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Boules de Noël

6 Décembre 2019 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour

Il  est temps de préparer Noël et toutes les décorations du sapin. Pourquoi pas cette année remplacer les boules en plastique ou en verre par des boules textiles comme les merveilleuses «temari» asiatiques ?

Cet art, originaire de Chine et pratiqué au Japon depuis cinq siècles, était à l'origine destiné à confectionner des petites balles pour les petits enfants, puis, les motifs de broderie allant en se raffinant, elles sont devenues des cadeaux appréciés, des portes-bonheur.

Il n'est peut-être pas trop tard pour apprendre à broder ainsi pour avoir au moins une boule temari accrochée au sapin, en commençant par un motif simple... et un bon guide...

Vos prochains rendez-vous sur l’agenda...

Boules de Noël
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Made in Bangladesh

3 Décembre 2019 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Films textiles, #Billet du jour

L'action du film de Rubaiyat Hossain «Made in Bangladesh» se passe loin d'ici, quelque part en Asie et aussi tout près d'ici, dans nos armoires. Il avait déjà été présenté lors du Festival du Film de Muret, courant novembre...

 

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