Sapé comme jadis... et parfois comme aujourd’hui
23 Avril 2025 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour, #Lectures textiles
Les vêtements, en plus de nous habiller, représentent notre place dans la société, le rôle que nous y jouons, même si le décret du 8 brumaire de l’an 2 (29 octobre 1793) a aboli l’obligation de se vêtir selon sa condition, selon que l’on était noble ou pas. Donc, le vêtement est très couramment choisi pour bien affirmer l’identité et le rôle social de celui qui le porte. Comme par exemple la veste en cuir portée par Kim Jung-Un et interdite à tous les Coréens du Nord, même s’il s’agit ici d’un cas extrême.
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Mais il est de nombreux cas où les choix personnels font scandale ou tout du moins font jaser. Que le vêtement soit trop court, trop long, trop quelque chose, pas assez quelque chose... pas assez respectable comme la blouse du député Thivrier à la fin du XIXe siècle, trop large comme le costume trois pièces de Cab Calloway, trop collant comme le maillot de bain d’Annette Kellerman, etc.
C’est de ces différents aspects du vêtement dont nous parle Yvane Jacob dans son livre Sapé comme jadis, 60 histoires de vêtements (et de gens importants). La table des matières bien structurée montre que porter tel ou tel vêtement n’est pas une affaire aussi frivole qu’on pourrait tout d’abord le penser puisqu’elle développe comment le vêtement fait scandale ou permet de se démarquer, marque la libération des femmes, habille un nouvel homme, en fait un outil de la révolution ou un instrument du pouvoir. Chaque cas, centré sur un personnage historique, est bien documenté et très bien illustré ; les sources, très complètes, sont regroupées à la fin de l’ouvrage. Tout cela en fait un livre très intéressant, je dirais même indispensable à lire pour qui s’intéresse à l’histoire du vêtement et de la mode. Seul bémol de taille : si la rédaction témoigne des connaissances approfondies de l’autrice, celle-ci adopte un ton familier, un tantinet négligé et parfois avec des termes grossiers, qui sont peut-être adaptés à certaines ondes radiophoniques, mais tout à fait agaçants dans un ouvrage qui se veut sérieux. Dommage !

Édité par Robert Laffont, 2019 – 177p. – 22€
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