Textiles japonais
26 Mai 2015 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Explorations textiles, #Billet du jour
Treize créateurs textiles européens participent à l’exposition «Regards sur la culture vestimentaire japonaise». Les Japonais, qui ont poussé très loin le raffinement du vêtement classent l’habillement en tête des trois choses essentielles à la vie, suivi de la nourriture et de l’habitation. Les vêtements des créateurs contemporains présentés ici, dont Anne-Laure Coullomb, Cécile Feilchenfeldt, Marie-Hélène Guelton, Pietro Seminelli, Aboubakar Fofona, Textiles Zentrum Haslach, Ysabel de Maisonneuve, Luc Druez, sont inspirés de l’art et de la littérature japonaise et sont présentés conjointement avec des vêtements anciens.
À Albi, au Musée Toulouse-Lautrec, on avait eu une idée du raffinement du vêtement traditionnel japonais, il y a trois ans, lors de l’exposition «Ukiyo-e, les maîtres de l'estampe japonaise» qui présentait la collection du Musée Isago no Sato de Kawasaki, avec des œuvres des plus grands artistes des XVIIIe et XIXe siècle (Hokusaï, Hiroshige Utamaro, Toyokuni, etc). Ces «images du monde flottant» montrent les plaisirs de la vie, dans toutes les classes de la société japonaise et on pouvait y voir de façon détaillée, entre autres choses, la variété et le raffinement des vêtements japonais. Si vous avez raté cette exposition, il est toujours possible de visiter l’exposition virtuelle de la BNF «Images du monde flottant» et la riche collection des estampes japonaises.
Également en ce moment, le travail de trente artistes textiles japonais fait l’objet de la belle exposition parisienne «Fiber futures». Le «fiber art» est encore souvent considéré en France comme une sorte de sous-catégorie artistique à mi-chemin entre un artisanat baba-cool et un loisir féminin, autant dire rien de vraiment sérieux, en dépit des œuvres de Louise Bourgeois ou Annette Messager qui ont complètement intégré le textile dans leur production de sculpture, ou plus largement du collectif très actif «Fiber Art Fever» (français en dépit de son nom anglais...). Au Japon c’est une forme d’art à part entière, quelle que soit la fibre travaillée ou les techniques mises en œuvre et à laquelle les plus grands noms de l’art japonais ne dédaignent pas de se frotter.
Regards sur la culture vestimentaire japonaise – du 26 mai au 6 juin 2015 – Galerie Mingei – 5, rue Visconti – 75006 Paris
Fiber futures – du 6 mai au 11 juillet 2015 – Maison de la culture du Japon à Paris – 101bis, quai Branly – 75015 Paris - entrée libre
illustration : kimono Kirishigure de Marie-Hélène Guelton inspiré par un haiku du journal de voyage «Nozarashi Kiko» du poète Bashô : «Le jour où le mont Fuju est ivisible par la brume de pluie est aussi savoureux».
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