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Tata-Georgette

De l’art de rebuter les tricoteuses débutantes

27 Février 2015 , Rédigé par Tata Georgette Publié dans #Billet du jour

La scène suivante a été observée dans une boutique de laine (à Toulouse, mais c’est aussi possible ailleurs) :

La jeune cliente : - J’ai tricoté jusque là [elle montre les emmanchures] mais je ne sais pas faire les diminutions, c’est le premier pull que je tricote, pourriez-vous m’aider ?

La marchande : - D’où vient la laine ? ah bon ! elle vient d’ici... Bon, donnez-moi votre ouvrage, je vais vous faire voir.

La jeune cliente : - Merci Madame !

La marchande fait les diminutions à toute allure, sans rien expliquer, sans même se préoccuper de savoir si la jeune cliente voit peu ou prou ce qui se passe...

La jeune cliente : - Ouh la la ! vous allez trop vite, je ne comprends pas du tout comment vous faites !

La marchande : - Bon, vous voyez, c’est simple non ? il suffit de faire des diminutions de chaque côté.

[ ! ? ! ? ! ben voyons ! ]

Et la marchande continue rageusement en faisant bien comprendre qu’elle n’a pas que ça à faire...

- La marchande : - Pour le dos, si vous n’êtes pas capable de faire les diminutions, revenez me voir.

Et hop, voilà les diminutions terminées, sauf que la jeune cliente n’a rien pu comprendre, n’a rien pu apprendre, qu’elle ne sait toujours pas faire les diminutions, et qu'en prime, elle s'est faite traiter de demeurée...

Moralité de l’histoire : la carrière de tricoteuse de la jeune cliente s’arrête là devant la menace de devoir à nouveau affronter le dragon.

Autre moralité de l’histoire : la marchande a perdu une future cliente et les amies de celle-ci qui leur racontera l’anecdote, tandis que de son côté elle se répandra en jérémiades sur les jeunes qui ne veulent plus tricoter... que de son temps blablabla !

Moralité des moralités précédentes : une nouvelle génération de tricoteuses ne demande qu'à apprendre. C'est d'ailleurs vrai pour tous les autres travaux d'aiguilles. C'est plutôt une bonne nouvelle, non ? Assurons-nous seulement de bien transmettre nos savoir-faire.

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M
ok, en lisant le post, j'ai reconnu la commerçante (trésorière!) sans erreur! sa réputation n'est plus à faire!<br /> dites-donc à cette jeune débutante qu'elle s'est trompée de boutique et que pour les conseils elle peut venir à Blagnac où nous avons un club de tricoteuses. <br /> les jeunes sont notre relais, je suis prête à les aider.
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M
Je pense reconnaitre ladite vendeuse pour l'avoir également fréquentée, également rapidement quittée. Trop nulle sans doute pour apprendre...bien que n'appartenant plus à la jeune génération. Mais il y a d'autres marchands de laine sur Toulouse et il y a Tata Georgette pour se familiariser avec les subtilités des travaux d'aiguilles!
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O
C'est vrai que dans une certaine boutique du centre les jeunes sont mal reçus comme s'ils dérangeaient, à peine lève-t-on le nez de l'ouvrage et même pas bonjour. <br /> Et dans une autre le commerçant n'y connaît rien en tricot et se montre désagréable avec tout le monde, pas de jaloux !
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Q
Bravo pour ce billet d'humeur ! Les commerçantes sont généralement beaucoup plus agréables, il faut acheter chez celles qui le valent bien :-)
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T
Et encore ai-je édulcoré les propos et l'attitude de la commerçante...